Dans le monde des avalanches, plusieurs termes spécifiques sont utilisés lorsqu’il est question de météo, de manteau neigeux, de terrain, d’avalanches et de sécurité. Ce glossaire a été créé dans le but de vous aider à mieux comprendre nos prévisions d’avalanches et météorologiques, et d’approfondir vos connaissances sur les avalanches.
Accumulation de neige par vent latéral dans des ravines
L’accumulation de neige par vent latéral est l’accumulation de neige transportée par le vent sur une pente. Lors d’une accumulation par vent latéral, la neige qui se trouve du côté au vent d’affleurements rocheux et d’arêtes se fait transporter et déposer dans des poches du côté sous le vent. L’accumulation de neige par vent latéral contribue fréquemment à la formation de plaques à vent.
Différentes formes de raclage et d’accumulation causées par le vent en terrain alpin.
Le vent exerce une influence sur la composition du manteau neigeux, et ce de plusieurs façons. Son effet sur le manteau neigeux se traduit par le transport de la neige sur les pentes exposées au vent vers les pentes sous le vent, par la fragmentation de cristaux de neige en petites particules, par la compression de cristaux sans cohérence, et par la formation de plaques à vent et de croûtes de vent dures. Il peut également servir à isoler la surface de la neige du réchauffement solaire.
Le transport de la neige par le vent est un des facteurs principaux dans la formation d’une avalanche. On peut souvent déduire qu’un récent transport de neige par le vent a eu lieu lorsqu’on voit des formations telles des sastrugi – surface de neige ferme et texturée – ou des accumulations visibles de neige transportée par le vent. Ces caractéristiques de surface visibles sont appelées, individuellement et collectivement, action du vent.
Un InReach est un appareil de communication par satellite.
Les appareils de communication par satellite offrent aux utilisateurs qui se trouvent en dehors des zones couvertes par le service cellulaire toute une gamme de possibilités en termes de communications. Ces appareils présentent un certain nombre de fonctionnalités appréciables en ce qui a trait aux communications extérieures effectuées en arrière-pays, et particulièrement en situation d’urgence. L’utilisation d’appareils de communication par satellite requiert parfois l’accès à une ligne directe vers un point spécifique dans le ciel, ou peut dépendre de fenêtres de temps selon la trajectoire de satellites. Les terrains qui obstruent la visibilité directe avec le ciel peuvent limiter la possibilité d’opérer un appareil de communication par satellite.
Les téléphones satellites peuvent être utilisés pour effectuer des appels aux services d’urgence ou autres contacts téléphoniques, ou pour recevoir des appels. Ils sont utilisés seulement pour des communications verbales bilatérales.
Les systèmes de communication par satellite, tels que les appareils InReach, peuvent être utilisés pour envoyer et recevoir des messages texte ainsi que des informations sur le lieu, ou autre information, lorsqu’il n’y a pas de service cellulaire. Les anciens modèles de certaines marques n’offrent parfois que des communications unilatérales. La plupart des appareils de communication par satellite possèdent une fonction d’urgence SOS qui permet d’alerter rapidement les services d’urgence.
Les balises de localisation personnelles, ou BLP, sont utilisées pour transmettre des informations locales. Ce sont des appareils de communication unilatérale, conçus pour alerter les services d’urgence.
*Note : Aucun des appareils mentionnés ci-dessus ne peut servir de, ou remplacer un, détecteur de victimes d’avalanche.*
Le terme « arbres espacés » désigne les espaces boisés où le couvert forestier est ouvert, ou bien où la couverture forestière est irrégulière et fragmentée. Ces secteurs ne bénéficient pas de la même protection du soleil et du vent que les forêts denses, voient la structure du manteau neigeux moindrement impactée par des chutes de neige venant des branches, et peuvent constituer des points chauds quant au développement de cristaux de givre de surface.
Les arbres espacés n’ont pas la capacité d’ancrer le manteau neigeux en place comme les forêts denses peuvent le faire. Les perforations dans le manteau neigeux forment plutôt un réseau de points faibles qui pourraient être plus susceptibles de favoriser la propagation d’une cassure linéaire que de maintenir une plaque en place. Dans un terrain avalancheux, un secteur d’arbres espacés peut également indiquer qu’il y a déjà eu des activités avalancheuses.
Une arête est une crête verticale de neige qui descend le long d’une pente. Sur les pentes présentant une accumulation de neige par vent latéral, le côté sous le vent des arêtes est chargé de neige, les rendant susceptibles de présenter des problèmes de plaque de vent.
Formation nuageuse illustrée ici par les quatre processus pouvant causer une ascendance.
Le terme « ascendance » est communément utilisé pour désigner l’ensemble des processus qui font qu’une masse d’air s’élève dans l’atmosphère. C’est un élément important puisque lorsque l’air monte, il se refroidit et perd sa capacité de préserver la vapeur d’eau, ce qui fait que la vapeur se transforme en gouttelettes ou en cristaux de glace. Les nuages se forment alors, et lorsque le poids des gouttelettes ou des cristaux de glace devient trop important, des précipitations surviennent.
Une forte ascendance convective peut entrainer la formation de cumulonimbus.
Crédit
Brockmann Consult
Circulations convectives indiquant les endroits où l’air monte, se refroidit et se condense (flèches rouges qui deviennent bleues – nuages), et où l’air descend, se réchauffe et s’assèche (flèches bleues qui deviennent rouges – aucun nuage).
La convection est le mouvement vertical de l’air qui se produit lorsque l’air chaud monte (imaginez les bulles qui montent dans un chaudron d’eau bouillante) et l’air froid descend. Comme d’autres formes d’ascendance, l’ascendance convective provoque le refroidissement et la saturation de l’air ascendant, formant de hauts nuages et des précipitations sous forme d’averses. Les précipitations résultant d’orages de convection sont connues pour leur variabilité en ce qui concerne le lieu et la durée, avec des averses locales intenses de courte durée possibles. Il en résulte une incertitude accrue au moment de faire des prévisions de précipitation.
Les ascendances convectives importantes peuvent entrainer, à haute altitude, des formations nuageuses appelées cumulonimbus qui sont associées au tonnerre et aux éclairs.
Tranche verticale d’un système frontal : air froid et front froid (à gauche), secteur chaud (au milieu), front chaud et air frais qui recule (à droite). L’air chaud et humide se fait pousser vers le haut par les deux fronts, mais s’élève plus rapidement du côté du front froid.
L’ascendance frontale est l’un des quatre principaux mécanismes d’ascendance. Les fronts froids, les fronts chauds et les fronts occlus forcent l’air à s’élever et, lorsqu’il y a suffisamment d’humidité, forment des nuages et entrainent des précipitations.
Une ascendance orographique peut causer de la pluie sur le côté au vent d’une montagne ou d’une chaine de montagnes alors que le côté sous le vent reste sec.
Ce type d’ascendance se produit lorsqu’une masse d’air en mouvement rencontre une barrière physique, telle une chaine de montagnes, et est forcée à s’élever. L’air montant se refroidit, se condense et forme des nuages. S’il y a suffisamment de courant ascendant et d’humidité, les précipitations tombent habituellement sur les pentes exposées au vent ou près des sommets des montagnes. Sur le côté sous le vent d’une montagne (en aval du vent), l’air descend, se réchauffe, s’assèche et crée une zone de précipitations réduites, qu’on qualifie communément de zone « à l’ombre de la pluie » (rain shadow).
Puisque la direction prédominante des vents à latitude moyenne en Amérique du Nord est d’ouest en est, les ascendances orographiques sont un élément clé quant aux tendances en matière de précipitations et à l’épaisseur du manteau neigeux. Les pentes faisant face à l’ouest (exposées au vent) reçoivent donc des précipitations annuelles plus importantes que les pentes qui font face à l’est (sous le vent). Les systèmes frontaux du Pacifique vont également laisser tomber un plus grand pourcentage de leur teneur en humidité sur la chaine côtière, ce qui fait qu’il y a moins de précipitations dans les Columbia et les Rocheuses.
Le vent se déplace du côté au vent d’une crête vers le côté sous le vent.
Le terme « au vent » fait référence aux pentes qui font face au vent. Si les vents sont assez forts, la neige qui se trouve sur les pentes exposées au vent peut être redistribuée ou soufflée par le vent jusqu’aux secteurs sous le vent, elle peut durcir et former des plaques à vent ou elle peut former une croûte de vent.
Plusieurs avalanches de neige mouillée sans cohésion déclenchées par le réchauffement solaire sont visibles sur cette photo.
Les avalanches de neige mouillée sans cohésion sont des avalanches de neige sans cohésion composées de neige mouillée ou humide. Elles surviennent lorsque, à la suite d’une fonte, la neige de surface perd de la résistance.
En raison de leur densité élevée, les avalanches de neige mouillée sans cohésion ont tendance à être plus massives et sont plus difficiles à combattre que les avalanches de neige sèche sans cohésion.
En périodes de fonte ou de pluie prolongées, les avalanches de neige mouillée sans cohésion peuvent devenir très grosses et destructrices. Ce type d’évènement est plus fréquent vers la fin de l’hiver et au printemps, et est associé à des températures chaudes, au rayonnement solaire et à la pluie.
Regardez cette vidéo d’une puissante avalanche de neige mouillée sans cohésion avec une masse suffisante pour brasser les arbres au passage.
Avalanche de neige sans cohésion composée de neige mouillée. Elle a été provoquée par la chaleur des rayons du soleil sur la neige près des rochers.
Les avalanches de neige sans cohésion sont des avalanches qui débutent à un point spécifique sur la surface de la neige, qui gagnent ensuite progressivement en masse en s’étendant en forme d’éventail, et qui sont composées de neige qui manque de cohésion.
Elles se différencient des avalanches de plaque par le manque de cassure linéaire, et parce qu’elles ne glissent pas sur un plan de rupture dans le manteau neigeux. Elles se limitent plutôt, habituellement, aux couches de surface, et ont une propagation relativement étroite. Sur les terrains très abrupts, les avalanches de neige sans cohésion sont plus fréquentes que les avalanches de plaque.
Les avalanches de neige sans cohésion sont qualifiées d’avalanches de neige mouillée sans cohésion ou de neige sèche sans cohésion, selon qu’elles soient composées de neige mouillée ou humide ou de neige sèche.
Les petites avalanches de neige sans cohésion sont souvent appelées des coulées de neige. Comme les avalanches de neige sans cohésion partent d’un point et s’étendent en éventail, on les appelle aussi des avalanches à départ ponctuel.
Plusieurs avalanches de neige sèche sans cohésion couvrent une pente à la suite d’une récente chute de neige.
Les avalanches de neige sèche sans cohésion sont des avalanches de neige sans cohésion composées de neige sèche. Ce type d’avalanche, déclenché naturellement ou par intervention humaine, survient surtout lorsque les couches de neige de surface sont composées de neige profonde à faible densité.
L’accumulation de neige sur les pentes habituellement exposées au vent (reverse loading) se produit lorsque les vents soufflent en sens contraire de la direction des vents dominants, et transportent la neige sur des pentes qui sont habituellement balayées par le vent. Ce type d’accumulation crée des formes irrégulières et souvent compliquées dans les secteurs exposés, dû à l’action du vent.
Les avalanches de plaque se forment lorsqu’une plaque de neige cohérente se rompt à la hauteur d’une couche fragile du manteau neigeux et glisse sur une surface de glissement qui se trouve en dessous. C’est le type d’avalanche le plus dangereux pour la population; on peut se retrouver avec une neige qui se brise rapidement autour de nous et qui remue la surface comme si quelqu’un tirait le tapis qui se trouve sous nos pieds, et finir par être enseveli avant d’avoir la chance de réagir.
Les avalanches de plaque :
Laissent une cassure linéaire là où la plaque se détache du manteau neigeux;
Peuvent se détacher simultanément sur un grand secteur, mettant en branle un énorme volume de neige;
Impliquent une ou plusieurs couches du manteau neigeux;
Varient de nouvelle neige (plaque friable) à neige dure tassée par le vent (plaque dure);
Peuvent être composées de neige sèche ou mouillée;
Sont généralement plus dangereuses que les avalanches de neige sans cohésion.
La plupart des grosses avalanches destructrices sont des avalanches de plaque.
Un motoneigiste déclenche une avalanche à distance.
Les avalanches déclenchées à distance sont des avalanches qui ne se produisent pas à l’endroit où elles ont été déclenchées. Elles surviennent lorsqu’une plaque provoque une rupture de la couche fragile en dessous, sans toutefois provoquer d’avalanche à l’endroit de la rupture. Celle-ci se propage plutôt le long de la couche fragile jusqu’à ce qu’elle atteigne une portion de la plaque qui repose sur une pente assez abrupte pour produire une avalanche.
Les avalanches déclenchées à distance sont un signe important d’un manteau neigeux instable. Si vous observez ou provoquez une avalanche déclenchée à distance, il serait judicieux d’éviter les terrains avalancheux. Recherchez plutôt les pentes simples à angle réduit, ou les terrains couverts de forêt dense sans danger en surplomb.
Les explosifs sont un outil efficace largement utilisé dans de nombreux programmes publics et industriels de sécurité en matière d’avalanche partout dans le monde. Les explosifs sont des déclencheurs puissants qui peuvent être placés dans des endroits précis sans exposer les travailleurs à des risques d’avalanche. Ils sont utilisés pour enlever la neige sur une pente avant qu’elle s’accumule au point de créer une très grosse avalanche.
Les avalanches, qu’elles soient naturelles ou artificielles, offrent aux observateurs des informations de haute qualité quant aux problèmes locaux d’avalanches. C’est pour cette raison que les avalanches déclenchées aux explosifs occupent une place importante dans les prévisions d’avalanche publiques.
Photo : Une grosse avalanche est déclenchée à l’aide d’explosifs. Canadian Avalanche Association
Deux traces de skis à gauche sur la photo indiquent à quel endroit les skieurs sont entrés sur la pente pour déclencher une avalanche.
Il s’agit d’avalanches déclenchées par une personne ou par une machine. La majorité des avalanches impliquant une personne sont déclenchées soit par la victime ou par un membre de leur groupe, et 90 % des avalanches mortelles sont déclenchées par intervention humaine. On dit qu’une avalanche est déclenchée par une machine lorsque la personne qui l’a déclenchée se trouvait sur une motoneige ou sur un autre véhicule à moteur.
Cette avalanche, déclenchée par un planchiste, se rend jusqu’au sol sur le côté gauche, alors que sur la droite elle s’est détachée à la hauteur d’une couche fragile et d’une surface de glissement moins profondes.
On dit qu’une avalanche de plaque « descend d’une marche » lorsque le mouvement de la plaque initiale provoque la rupture d’une couche plus profonde, causant ainsi une avalanche plus grosse que l’avalanche initiale et exposant une deuxième surface de glissement plus profonde du manteau neigeux. Une marche peut être visible sur la surface de glissement, ou, dans plusieurs cas, peut être emportée par le mouvement de la plaque qui se détache.
Une avalanche naturelle a été déclenchée ici par des chutes de neige venant de la façade rocheuse plus haut.
On dit qu’une avalanche est naturelle lorsque le facteur déclencheur n’est pas le résultat des actions d’une personne ou d’un animal, ou d’une avalanche sur une pente adjacente. Les facteurs déclencheurs naturels incluent :
Manteau neigeux chargé en raison de chutes de neige, du vent ou de la pluie;
Réchauffement rapide par le soleil ou hausse de la température;
On dit qu’une avalanche a été déclenchée par sympathie lorsqu’elle se produit à la suite d’une autre avalanche sur une pente adjacente. Les avalanches par sympathie sont un fort indicateur que le manteau neigeux est instable.
L’Avaluator™ a été conçu par Avalanche Canada dans le but d’aider les randonneurs à prendre des décisions importantes avant et pendant leurs expéditions dans l’arrière-pays, en terrains avalancheux. Cet outil comporte trois éléments : le planificateur d’excursion, la carte d’évaluation de la pente, et un livret d’accompagnement.
Le planificateur d’excursion (qu’on retrouve dans le livret) est conçu pour faciliter la sélection d’itinéraires avant un voyage. Il combine l’indice de risque pour la journée et la cote ÉETA du terrain de la zone sélectionnée.
La carte Évaluation de la pente est conçue pour prendre des décisions spécifiques aux pentes. Elle est imprimée sur une carte qui peut être facilement apportée en randonnée. Cette carte donne une recommandation (prudence habituelle, prudence accrue, ou déconseillé) qui fait suite à une analyse des conditions avalancheuses locales et des différents facteurs de terrain.
Le livret, quant à lui, explique comment utiliser le planificateur d’excursion et la carte d’évaluation de la pente. Il fournit également des conseils supplémentaires de sécurité en cas d’avalanche. Il comprend quatre sections principales :
Le devant de la carte d’évaluation de pente de l’Avaluator.
Le dos de la carte d’évaluation de la pente de l’Avaluator.
La carte Évaluation de la pente est l’élément de l’Avaluator qui aide à prendre des décisions par rapport aux pentes. On y trouve un système de pointage pour les variables relatives aux conditions avalancheuses et aux caractéristiques de terrain. Après avoir calculé le pointage de chacune des variables, l’utilisateur les reporte sur une grille; celle-ci indique alors s’il est approprié de se déplacer sur la pente en question.
Le « Planificateur d’excursion » est l’élément de l’outil Avaluator™ qui aide les amateurs de plein air à planifier leur journée dans l’arrière-pays. À l’aide d’un tableau simple, il relie l’indice du risque d’avalanche à la cote du terrain où l’on planifie aller, et donne une recommandation sur le niveau de prudence à exercer, d’après les prévisions quant aux conditions avalancheuses. L’utilisateur peut alors décider de suivre le parcours en question ou d’aller ailleurs.
Ligne qui forme la partie externe d’une rupture de plaque dans une avalanche de plaque. Les cassures linéaires, ou fractures linéaires, tracent le haut de la zone de départ et souvent aussi une partie des flancs d’une avalanche de plaque après son déclenchement. Elles tracent souvent une ligne entre les points de déclenchement probables et les endroits où il y a une tension accrue sur le manteau neigeux, tels que les convexités et les secteurs où le manteau neigeux est mince ou percé. La partie supérieure d’une cassure linéaire est souvent appelée « couronne ».
Un motoneigiste étudie une avalanche de plaque qui a été déclenchée lorsqu’une quantité critique de nouvelle neige a surchargé une couche plus fragile.
Une charge critique se produit lorsqu’une plaque se trouvant sur une couche fragile est surchargée par de nouvelles précipitations ou de la poudrerie. Une plaque ayant atteint sa charge critique peut produire une avalanche naturelle, ou une avalanche déclenchée par facteur déclencheur léger.
Les indices servant à déterminer la charge critique sont 30 cm ou plus de nouvelle neige, des vents importants, ou de la pluie à partir de 24 h précédant la journée de l’expédition et jusqu’à la fin de celle-ci.
La consolidation de plaque se produit lorsqu’une nouvelle neige à faible densité se densifie et durcit, suite aux effets de tassement et de frittage. Le risque d’avalanche de plaque est présent lorsque la consolidation de plaque se produit au-dessus d’une couche fragile.
Schéma indiquant l’air chaud et humide qui converge vers une dépression et qui est alors forcé à monter.
Il y a convergence atmosphérique lorsque deux ou plusieurs flux d’air se joignent, ou lorsque des vents forts se joignent à des vents plus faibles. Cette accumulation d’air à basse altitude atmosphérique entraine une ascendance, appelée aussi courant d’air ascendant. Lorsque l’air converge et monte, un refroidissement se produit, provoquant une condensation, la formation de nuages et, finalement, des précipitations.
La convergence atmosphérique est l’un des principaux processus impliqués dans la formation de tempêtes et de précipitations. En milieu montagneux, la convergence se produit sur les pentes exposées au vent ainsi qu’à la tête de vallées et de fjords, menant à des vents forts et à des précipitations plus importantes à ces endroits.
Une corniche est un amas ou plateau de neige en surplomb qui se forme généralement du côté sous le vent d'une crête. Les corniches se forment lorsqu’une neige poudreuse est transportée par-dessus une crête et qu’elle s’y dépose et s’accumule. La structure d’une corniche est instable, et elle devient plus instable avec des accumulations supplémentaires de neige ou à la suite d’un réchauffement. Lorsqu’une corniche s’effondre, la chute est généralement assez puissante pour déclencher une avalanche.
Photos
En haut : Des corniches le long d’une crête. Photo : Martina Halik
En bas : Il est important de rester loin du bord puisque les corniches peuvent se fracturer à une distance surprenamment grande du bord. Image : Avalanche Canada
Le technicien en avalanche Ben Hawkins d’Avalanche Canada trouve une croûte de 3 cm d’épaisseur recouverte de faces planes dans sa coupe rapide
Lorsqu’un manteau neigeux comporte des croûtes, il est courant qu’on y retrouve des faces planes et des croûtes à proximité l’une de l’autre. Les faces planes peuvent se former soit au-dessus ou en dessous d’une croûte.
Les faces planes se forment souvent au-dessus d’une croûte. Par exemple, lorsque la pluie mouille la neige et qu’une neige froide tombe par-dessus cette couche de neige mouillée, un fort gradient de température se produit entre la couche mouillée et la surface de la neige. Une fois que la couche mouillée gèle et qu’une croûte se forme, des faces planes peuvent se former au-dessus de la croûte et constituer une couche fragile; la croûte constitue alors un plan de glissement dur en dessous. Ceci augmente les chances d’avalanche.
Les faces planes peuvent également se former sous une croûte puisque la croûte empêche la vapeur d’eau de circuler à travers le manteau neigeux. Lorsque la vapeur d’eau est bloquée près d’une croûte, elle est déposée sous forme de glace sur les grains de neige avoisinants, ce qui crée des faces planes. C’est un problème moins grave que lorsque les faces planes se forment au-dessus d’une croûte, mais il y a quand même risque d’avalanche si la croûte glisse avec une plaque sus-jacente.
Une prévisionniste d’Avalanche Canada indique les couches fragiles de ce manteau neigeux.
Les couches fragiles sont des couches du manteau neigeux composées de cristaux de neige qui n’adhèrent pas bien avec la neige du dessus et du dessous. Ce sont ces couches qui cèdent suite à un facteur déclencheur, permettant ainsi à une avalanche de descendre sur la surface de glissement.
Les couches fragiles peuvent être formées de nouvelle neige ou de neige récente, de givre de surface enfoui ou de faces planes qui se sont formées dans le manteau neigeux. Lorsqu’une couche fragile rompt, on l’appelle le plan de rupture de l’avalanche qui s’ensuit.
Les couches fragiles peuvent être actives entre quelques heures et plusieurs mois. Lorsqu’elles durent environ une semaine, ou plus, elles sont appelées des couches fragiles persistantes.
Un technicien en avalanches montre une couche fragile persistante qui a flanché lors d’un test du manteau neigeux.
Une couche fragile persistante est une couche fragile du manteau neigeux qui ne forme pas de liaison solide avec les grains avoisinants du manteau neigeux, et ce pour une période prolongée. Ce type de couche peut être composé de givre de surface, de faces planes ou de givre de profondeur.
Une « coulée de neige » est une avalanche de neige sans cohésion; elle fait normalement référence à une petite coulée et est souvent déclenchée par intervention humaine. Il est fréquent de voir des coulées lorsqu’on glisse sur des pentes abruptes. Même s’il est possible d’éviter de se faire prendre dans une coulée en utilisant de bonnes techniques sur une pente, les coulées peuvent faire tomber des glisseurs ou motoneigistes, avoir des conséquences graves lorsqu’elles sont jumelées à des pièges naturels, et même ensevelir quelqu’un si elles amassent une masse suffisante.
La gestion de coulées consiste à anticiper celles-ci lorsqu’on skie ou glisse, et à prendre les mesures nécessaires pour éviter de se faire emporter. Une des formes les plus communes de gestion de coulées est de ne skier qu’une petite portion de la pente à la fois, et de se réfugier dans un lieu sûr entre chaque portion pour échapper aux coulées qui passent.
Un couloir d’avalanche est une zone qui a été frappée par une avalanche, ou un endroit propice aux avalanches. Ce couloir est subdivisé en trois sections : la zone de départ, la zone d’écoulement et la zone de dépôt.
La zone de départ est l’endroit où une avalanche est typiquement déclenchée. Les caractéristiques de la zone de départ incluent l’inclinaison, l’orientation par rapport au vent, l’exposition au soleil, la rugosité du sol, le couvert forestier, l’altitude et les points de déclenchement.
La zone d’écoulement est la zone que couvre une avalanche en mouvement. Elle relie la zone de départ à la zone de dépôt.
La zone de dépôt est la partie du couloir où l’avalanche ralentit et s’arrête.
À la limite forestière et sous celle-ci, on repère souvent les grands couloirs d’avalanche par l’impact qu’ils ont sur les forêts. Les avalanches peuvent endommager ou détruire des forêts et créer un corridor sans arbres là où des avalanches surviennent de manière régulière.
Savoir identifier les couloirs d’avalanche et les zones touchées par ces couloirs est une partie importante de la gestion des terrains avalancheux.
Image: Un couloir d’avalanche dans toute sa longueur. Photo : Jennifer Coulter.
Une coupe en skis, un déclenchement à skis ou un test en pente sont des tentatives de déclenchement de petite avalanche effectuées en toute sécurité par un skieur, un planchiste ou un motoneigiste. On peut effectuer une coupe en skis pour tester la résistance des couches fragiles dans la partie supérieure du manteau neigeux, mais cette technique ne devrait être effectuée que sur de petites pentes qui présentent des risques limités si une avalanche était pour survenir. La coupe en skis n’est pas utile lorsqu’on doit tester les couches fragiles qui se trouvent en profondeur.
Pour effectuer une coupe en skis efficace, le skieur ou planchiste doit accéder à la pente à la zone de départ ou au-dessus de celle-ci, et viser le point le plus élevé en altitude et le plus propice à être un point de déclenchement, avant de traverser rapidement la pente et se diriger dans un lieu sûr, adjacent à la pente en question. Une coupe en skis qui est mal effectuée ou qui est effectuée dans une situation qui ne s’y prête pas bien peut s’avérer inefficace et même dangereuse.
Puisque l’individu qui effectue la coupe en skis risque d’être exposé à une avalanche, ses partenaires doivent observer la coupure à partir d’un point sûr et se tenir prêts à effectuer un sauvetage autonome au besoin.
Un skieur inspecte la couronne d’une avalanche de plaque.
La couronne est la partie supérieure de la cassure linéaire d’une avalanche de plaque.
La couronne est la partie supérieure de la cassure linéaire d’une avalanche de plaque.
On appelle communément « couronne » la partie supérieure de la cassure d’une avalanche de plaque, à l’endroit où la plaque se détache du manteau neigeux qui se trouve juste en haut. La couronne est reliée aux flancs de l’avalanche de chaque côté et repose perpendiculairement sur la surface de glissement de l’avalanche. La hauteur de la couronne est généralement utilisée lorsqu’on mesure la dimension d’une avalanche.
Les croûtes sont des couches fermes de neige qui se forment généralement lorsque l’eau liquide gèle à la surface de la neige ou juste en dessous de celle-ci. Elles peuvent également se former à la suite de vents forts.
Lorsqu’elles sont enfouies dans le manteau neigeux, les croûtes peuvent servir de surface de glissement dans les cas d’avalanche de plaque. La présence d’une couche fragile sur la croûte peut augmenter les chances d’une avalanche de plaque. Si une croûte est assez solide pour soutenir le poids d’une personne ou d’une machine, les chances qu’une avalanche soit déclenchée en raison des couches fragiles qui se trouvent en dessous pourraient être réduites.
Types de croûtes :
Croûte de regel
Se forme lorsque la neige de surface fond et puis gèle à nouveau en raison de températures ambiantes chaudes.
Croûte de pluie
Se forme lorsque la pluie tombe sur la surface de la neige et gèle.
Peut se former partout où la pluie tombe et, contrairement aux croûtes de soleil, sur tous les versants.
Forme une croûte fine et cassante à la surface de la neige.
Croûte de soleil
Une croûte qui résulte du rayonnement solaire.
Contrairement aux croûtes de pluie, les croûtes de soleil se limitent aux pentes exposées au soleil.
Peut se former à des températures ambiantes sous zéro sous l’effet du soleil qui fait fondre la neige.
Résulte en une croûte mince et cassante à la surface de la neige.
Croûte de vent
Causée par le vent qui compacte la neige en une surface dure.
Un cycle d’avalanches est une période d’activité avalancheuse accrue. Les cycles d’avalanches sont souvent associés à des changements météorologiques, tels des précipitations de neige ou de pluie, des vents, ou un réchauffement atmosphérique ou solaire. Évidemment, le risque d’avalanches est accru durant un cycle d’avalanches.
La motoneigiste dans la photo est exposée à un danger en surplomb : des corniches plus haut en surplomb. Certaines sont récemment tombées sur le chemin qu’elle comptait emprunter.
Les dangers en surplomb font référence aux dangers qui menacent le secteur se trouvant juste en dessous, tels une pente avalancheuse, une corniche ou du roc désagrégé. Lorsqu’on se déplace en terrain avalancheux, il est important de porter attention aux dangers en surplomb et aux endroits qu’ils pourraient menacer. Il est sage d’éviter de s’exposer aux dangers en surplomb autant que possible, ou de minimiser le nombre de personnes exposées ainsi que la durée de l’exposition lorsqu’il est impossible de les éviter.
Le Dangerator™ est un outil qui aide à estimer le risque d’avalanche selon les conditions locales, lorsque vous n’avez aucune prévision à laquelle vous fier. Le Dangerator vous guide dans un procédé à deux étapes qui tient compte à la fois des données météorologiques et des observations de terrain, permettant ainsi d’évaluer si le danger est modéré, considérable ou élevé. Le Dangerator n’inclut pas les risques d’avalanche faibles ou extrêmes.
Un détecteur de victimes d’avalanche est un appareil électronique qui envoie (transmet) un signal et détecte les signaux émis par d’autres DVA afin de pouvoir porter secours en cas d’ensevelissement. C’est une de trois pièces d’équipement considérées essentielles, avec la sonde et la pelle.
En mode émission, il émet constamment un signal radio qui s’amplifie en s’approchant. Si une personne munie d’un DVA est ensevelie, les autres membres du groupe peuvent mettre leurs DVA en mode recherche et, en adoptant une méthode systémique de recherche, localiser le signal le plus fort.
Pour qu’il fonctionne, un DVA doit toujours être porté sur soi, en mode émission, lors de déplacements en terrains avalancheux. Un DVA est aussi parfois appelé beacon ou ARVA.
Photo : Une vérification de DVA permet de s’assurer que le DVA de chaque personne est allumé et fonctionne, et devrait être faite au début de toute sortie en terrain avalancheux. Mark Bender
Vidéo : Le chercheur Pascal Haegeli nous montre des terrains simples, exigeants et complexes (en anglais).
L’Échelle d'exposition en terrain avalancheux (ÉETA) classe les itinéraires et les zones de terrain d’après la sévérité des risques d’avalanche. Cette échelle comprend trois classes de terrain : simple, exigeant et complexe.
Les cotes de l’ÉETA sont disponibles pour plusieurs destinations de loisirs populaires au Canada. Les terrains qui ont une cote ÉETA sont affichés sur le planificateur d’excursion en ligne (Online Trip Planner – en anglais seulement). Les cotes ÉETA sont souvent postées en début de sentier, et on les retrouve dans les cartes et guides de sentiers.
Image : Un terrain avec une cote ÉETA.
Ces cotes sont compilées par des professionnels qui prennent en compte 11 différents paramètres de terrain lorsqu’ils évaluent une destination ou une région :
L’échelle publique nord-américaine de risque d'avalanche est un système qui évalue le risque d’avalanches en fonction de la probabilité, de la taille et de la répartition des avalanches. Elle comporte cinq niveaux de risque, du moins élevé au plus élevé : faible, modéré, considérable, élevé et extrême. Dans les prévisions d’Avalanche Canada, on peut voir le niveau de risque en zone alpine, à la limite forestière et sous la limite forestière.
Les trois éléments clés de l’équipement de sauvetage sont le DVA (détecteur de victimes d’avalanches), la sonde et la pelle. Tous les adeptes de sports d’hiver qui s’aventurent en arrière-pays doivent avoir ce matériel de secours avec eux. Cet équipement permet aux membres d’un groupe de trouver et de secourir une personne ensevelie par une avalanche à l’aide de techniques de sauvetage autonome, maximisant ainsi les chances d’issue positive à la suite d’une avalanche.
Ces outils doivent être portés sur vous. Le DVA doit être porté à l’aide du harnais et allumé en début de journée, et la sonde et la pelle devraient être transportées dans un sac à dos. Il est essentiel de suivre une formation dans l’utilisation de ces outils, ainsi qu’en techniques de sauvetage autonome.
Cliquez ici pour une liste d’instructeurs certifiés par Avalanche Canada.
Vidéo : Doug Latimer et Jordy Shepherd démontrent la technique du convoyeur (en anglais).
L’excavation fait référence à la phase de pelletage et d’extirpation d’une opération de sauvetage en avalanche. Creuser pour trouver une personne ensevelie sous des débris d’avalanche est une tâche physiquement exigeante et souvent plus longue que la phase de recherche; une approche efficace est donc nécessaire pour retrouver une personne ensevelie sous une avalanche afin de maximiser les chances d’issue positive.
La technique d’équipe du convoyeur est une méthode de pelletage systématique pour pelleteurs multiples; il s’agit d’une des meilleures approches de pelletage. Pour employer cette technique :
Les pelleteurs se mettent en ligne, en bas d’où la sonde est plantée, en respectant un espace d’une longueur de pelle (environ 80 cm) entre eux.
Pour commencer, les pelleteurs pellètent en descendant et en envoyant la neige sur les côtés jusqu’à ce qu’ils aient une tranchée environ la profondeur d’une lame de pelle.
Ensuite, chacun envoie la neige derrière lui ou elle, vers la personne derrière, qui fait la même chose.
Les pelleteurs effectuent une rotation périodique afin de s’assurer que la personne du devant ne devienne pas trop fatiguée.
Une fois la tête atteinte, un sauveteur administre les premiers soins alors que les autres pelleteurs enlèvent la neige autour du corps de la victime et préparent une rampe pour l’extirpation.
Photo : Des gens pratiquent l’excavation de secours dans le cadre d’une formation sur la sécurité en cas d’avalanche (AST 1). Brent Strand.
Les avalanches peuvent être déclenchées soit naturellement ou artificiellement. Les facteurs déclencheurs naturels incluent des chutes de neige abondantes, un dépôt rapide de neige par le vent, une hausse rapide de température, une chute de corniche ou de glace, ou un tremblement de terre.
Les facteurs déclencheurs artificiels incluent skieurs, planchistes, raquetteurs, motoneiges, randonneurs, machinerie et explosifs.
On dit qu’une avalanche est déclenchée à distance lorsque le facteur déclencheur provoque une avalanche de loin.
Le terme faible probabilité/conséquence grave fait référence aux situations où il est peu probable qu’une avalanche soit déclenchée, mais si c’était pour arriver il s’agirait d’une très grosse avalanche. La gestion de situations de faible probabilité/conséquence grave demande une solide compréhension de la répartition des problèmes d'avalanche qui pourraient être associés à une avalanche puisqu’il n’existe souvent aucun indice visible en surface. La patience et la diligence sont requises; elles se traduisent par le choix d’éviter, pendant une certaine période, toute pente suspecte ainsi que les secteurs adjacents qui pourraient être touchés par une avalanche à conséquence grave.
Une fissure de reptation apparait dans le manteau neigeux.
Une fissure de reptation est une fissure dans le manteau neigeux qui se crée lorsqu’une plaque de glissement se déplace tranquillement vers le bas de la pente et expose la surface de glissement sous la plaque. Une fissure qui grossit peut indiquer une instabilité croissante de la plaque.
Les fissures sont un signe d’instabilité du manteau neigeux. Les fissures sont des craques qui apparaissent sous le poids d’une personne ou d’une machine et qui se propagent vers l’extérieur dans le manteau neigeux. Les fissures indiquent un manteau neigeux instable; c’est souvent un signe que la neige de surface de faible densité se transforme en plaque consolidée. Lorsque vous voyez des fissures qui se propagent, évitez toute pente assez abrupte pour produire une avalanche.
Photo: Des fissures se propagent à partir du bout des skis. Photo : Raven Eye Photography
La rupture qui produit une avalanche de plaque s’étend le long de la couche du manteau neigeux qu’on appelle le plan de rupture. La surface de glissement se trouve généralement directement au-dessous du plan de rupture.
Voyager dans des forets denses est un bon choix lorsque le risque d'avalanche est élevé - s'il y a suffisamment d'éspace pour manœuvrer.
Une forêt dense est un espace boisé où les arbres se touchent au niveau du couvert forestier. Une forêt dense protège la neige des actions du vent et du soleil, modifie le manteau neigeux par ses chutes de neige (pensez aux « bombes de neige ») et empêche la formation de givre de surface.
Dans certains cas, les forêts denses contribuent également à ancrer le manteau neigeux au sol, limitant ainsi les chances qu’une plaque se détache. Se déplacer en zone de forêt dense peut être un choix judicieux en période de risque élevé d’avalanche.w
The weather map shows a stationary arctic front (red line/semi-circles and blue line/triangles) draped along the Alaskan Panhandle, B.C.’s Coast Mountains, and through the Southern Interior. A low pressure system approaches Vancouver Island with its warm front (red line and semicircles), cold front (blue line and triangles), and TROWAL (blue dashed line with red hooks).
Un front est la surface qui sépare deux masses d’air possédant des caractéristiques différentes, par exemple la zone qui sépare une masse d’air froid et sec d’une masse d’air plus chaud et humide. Ces fronts sont nommés d’après les changements brusques de température qu’ils provoquent (p. ex. front chaud, front froid), mais on peut observer également des changements considérables quant à d’autres éléments météorologiques tels l’humidité, la vitesse et direction du vent, et la couverture nuageuse. La surface qui sépare deux fronts n’est pas un mur vertical; elle est plutôt inclinée vers l’air froid.
La ligne rouge avec demi-cercles indique un front chaud de l’océan Pacifique qui se déplace vers la Colombie-Britannique.
Crédit
M. Pidwirny
Vue aérienne d’un système de basse pression et des fronts qui y sont associés. Les flèches de couleur indiquent la direction du vent et la température de l’air.
Crédit
M. Pidwirny
Tranche verticale d’un front chaud indiquant l’air chaud et humide qui s’élève graduellement au-dessus de la masse d’air froid vers laquelle le front chaud avance.
Un front chaud est l’espace qui se crée lorsqu’une masse d’air chaud prend la place d’une masse d’air froid qui recule. Les fronts chauds provoquent une ascendance puisque leur masse d’air à faible densité monte au-dessus de la masse d’air froid plus dense vers laquelle elle avance. Cet empiètement graduel d’air chaud et humide provoque des nuages et des précipitations bien en delà de la position en surface du front chaud. Sur les cartes météorologiques, les fronts chauds sont représentés par un trait solide rouge avec des demi-cercles rouges qui pointent dans la direction que se dirige le front.
Le trait solide bleu avec des triangles représente un front froid qui se déplace vers la C.-B., en provenance de l’Océan Pacifique.
Crédit
M. Pidwirny
Tranche verticale d’un front froid illustrant comment l’air chaud et humide se fait pousser vers le haut par la masse d’air froid qui avance.
Crédit
M. Pidwirny
Vue aérienne d’un système de basse pression et des fronts qui y sont associés. Les flèches de couleur indiquent la direction du vent et la température de l’air.
On appelle front froid l’espace qui se trouve à l’endroit où une masse d'air froid avance vers une masse d'air chaud. Les fronts froids provoquent une ascendance puisque leur masse d’air froid et dense se glisse sous la masse d’air chaud de moindre densité vers laquelle elle avance. Sur les cartes météorologiques, les fronts froids sont représentés par un trait solide bleu avec des triangles qui pointent dans la direction où se dirige le front froid.
Les fronts occlus se produisent à la surface de la Terre, aux endroits où l’air froid rencontre l’air frais.
Crédit
National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)
Tranche verticale d’un système météorologique bien développé qui indique comment l’air froid, qui se déplace plus rapidement que l’air chaud, a supplanté l’air chaud qui se trouvait en surface (occlusion froide sur l’image). Le front occlus (trowal) se trouve à l’intersection des masses d’air froid, frais et chaud.
Un front occlus se produit lorsque le front froid d’un système de basse pression rejoint un front chaud, devant, qui se déplace plus lentement que lui. Ceci fait en sorte que le bloc d’air chaud, qui se trouvait au départ devant le front froid, est soulevé et coupé de la surface du sol et aussi du front chaud lui-même. Une différence de température est alors observée sur le front occlus, mais cette différence est moindre (on passe de froid à frais plutôt que de froid à chaud). Sur les cartes météorologiques internationales, ces fronts sont représentés par une ligne mauve avec une alternance de triangles et de demi-cercles mauves qui pointent dans la direction vers laquelle le front se dirige.
Sur les cartes du temps en surface canadiennes, les fronts occlus ne sont pas généralement analysés. À la place, les fronts élevés, appelés TROWAL (trough of warm air aloft – creux d’air chaud en altitude), qui surviennent lorsqu’un front froid soulève un front chaud du sol, sont présentés.
Les précipitations les plus importantes se produisent au moment où le front froid rejoint le front chaud. On observe alors les différences de température les plus importantes, et le courant ascendant est amplifié.
La ligne bleue et rouge de cette carte météorologique indique un front quasi stationnaire qui traverse le centre de la Colombie-Britannique.
Crédit
Damon Stokes
Illustration tridimensionnelle d’un front quasi stationnaire indiquant la pointe d’un bloc d’air froid stationnaire à gauche et une masse d’air chaud à droite. Les flèches en gras à la surface de la Terre indiquent la direction potentielle des vents de surface. Les flèches verticales rouges indiquent des courants ascendants près de la zone frontale pouvant produire des nuages et des précipitations.
Un front quasi stationnaire est la surface qui se trouve entre deux masses d’air stationnaires ou quasi stationnaires. Les vents de surface ont alors tendance à souffler parallèlement au front, mais en directions opposées de chaque côté du front.
La météo le long de la zone frontale dépend des deux masses d’air impliquées. Si elles sont toutes les deux relativement sèches, on verra une couverture nuageuse éparse avec peu ou pas de précipitations. Si l’une des masses d’air ou les deux sont suffisamment humides, on peut s’attendre à une couverture nuageuse étendue, avec légère pluie intermittente ou constante.
Ce front est représenté sur les cartes météorologiques par l’alternance de segments bleus et rouges, avec des triangles bleus qui pointent vers l’air chaud et des demi-cercles rouges qui pointent vers l’air froid.
Le frittage, ou cohésion de frittage, est le processus physique d’agglomération des grains dans le manteau neigeux. Ce processus est généralement accompagné d’un arrondissement des grains. Le frittage survient lorsqu’une vapeur d’eau est déposée au point de contact entre les grains de neige, formant ainsi un pont. Ces ponts créent un lien de cohésion entre les grains, ce qui augmente la résistance de la neige.
Le durcissement ou le compactage venant de toute perturbation mécanique telle que des bottes, des skis, une motoneige, une dameuse, le vent ou une avalanche, produit un frittage rapide : les gros grains se brisent et se rapprochent les uns des autres.
Le givre est un dépôt de glace venant de gouttelettes d’eau surfondues. Il peut s’accumuler sur le côté au vent de rochers, d’arbres et de structures ainsi que sur des cristaux de neige qui tombent. Lorsque des cristaux de neige ont perdu leur apparence à cause du givre, on les appelle « neige roulée ».
Le givre de surface consiste de cristaux de gel en forme de plumes qui « poussent » sur la surface de la neige lorsque l’air directement au-dessus refroidit jusqu’au point de rosée. Une fois enfouies, les couches de givre de surface mettent du temps à se renforcer; elles forment parfois une couche fragile pendant plus d’un mois.
Le givre de surface se forme plus facilement la nuit, par temps froid relativement dégagé et calme, mais peut également se former le jour, sur des pentes ombragées. On peut l’identifier à ses cristaux brillants en forme de plume qui poussent à mesure sur la surface de la neige.
Le givre de profondeur est une forme avancée de grains à faces planes avec des grains généralement plus gros et plus faibles qu’on retrouve près de la base du manteau neigeux. Tout comme les faces planes situées à la base du manteau neigeux, le givre de profondeur forme une couche fragile persistante dans le manteau neigeux et est souvent associé au problème de plaque profonde et persistante.
Les cristaux de givre de profondeur présentent des rayures visibles qu’on appelle stries, et prennent la forme d’un gobelet à un stade plus avancé.
Le gradient de température indique la différence de température que l’on peut observer verticalement dans une tranche donnée du manteau neigeux. En pratique, on l’exprime généralement en degrés Celsius sur 10 cm.
La force d’un gradient de température détermine les taux de sublimation et de déposition dans le manteau neigeux. Plus le gradient est élevé, plus la sublimation et la déposition sont rapides.
Généralement, un gradient de température inférieur à 1 °C sur 10 cm aide à renforcer les liaisons entre les grains de neige. On appelle ce processus l’arrondissement des grains.
Un gradient de température supérieur à 1 °C sur 10 cm affaiblit les liaisons entre les grains. On appelle ce processus la métamorphose constructive (grains à face plane).
Parce que les grains à faces planes ressemblent à de gros grains de sucre, on les surnomme souvent sugar snow (neige en grain de sucre) en anglais.
Les grains à faces planes sont des grains de neige du manteau neigeux qui se sont transformés en grains plus gros et anguleux. Les faces planes ont des liaisons faibles avec les grains de neige avoisinants. On les appelle souvent sugary snow en anglais.
Lorsqu’ils sont présents, les grains à faces planes forment souvent une couche fragile persistante dans le manteau neigeux et sont souvent associés au problème de plaque persistante.
Un fort gradient de température est la condition qui favorise la formation de faces planes. Pour cette raison, les faces planes se forment souvent à la base du manteau neigeux, près de la surface de celui-ci, près des croûtes, dans les secteurs où le manteau neigeux est mince, et dans les secteurs où le manteau neigeux est percé par des roches ou des arbres.
Couche faible de grains à faces planes situés près de la base du manteau neigeux; cristaux carrés en gros plan.
Les grains à faces planes situés à la base du manteau neigeux, ou simplement faces planes situées à la base du manteau neigeux, sont un type de grain que l’on peut retrouver à la base du manteau neigeux. Ce type de grain est commun dans les zones où le manteau neigeux est mince et exposé à des températures froides prolongées. Ces conditions créent un fort gradient de température, ce qui favorise la formation de faces planes à la base du manteau neigeux.
Une fois formées, les faces planes à la base du manteau neigeux ont tendance à persister un certain temps (souvent toute la saison). Elles forment habituellement une couche fragile persistante et sont souvent associées à des problèmes de plaque profonde et persistante.
Les grains fins sont des grains de neige du manteau neigeux qui se sont transformés avec le temps en petits grains de forme de plus en plus sphérique. Les grains fins sont compactés dans le manteau neigeux et adhèrent bien l’un à l’autre, créant ainsi un manteau neigeux (ou une couche) de plus en plus solide.
La condition qui favorise la formation de grains fins est un faible gradient de température. Une neige dense et compactée ainsi que la présence de petits grains sont d’autres facteurs qui contribuent à leur formation.
L’inclinaison des pentes sur lesquelles surviennent des avalanches correspond à l’inclinaison que recherchent beaucoup de skieurs, planchistes et motoneigistes.
L’inclinaison d’une pente est un facteur important quant au risque qu’une avalanche se produise. La majorité des avalanches se produisent sur des pentes qui ont une inclinaison de 30 à 45 degrés – environ l’inclinaison des pistes noires dans les centres de ski – qui sont les terrains préférés des skieurs et glisseurs en arrière-pays. Toutefois, des avalanches peuvent survenir sur des pentes aussi douces que 25 degrés et aussi abruptes que 60 degrés. En dessous de 25 degrés, une pente n’est pas assez raide pour poser des risques d’avalanche, et au-dessus de 60 degrés, des coulées de nouvelle neige surviennent fréquemment et les avalanches de plaque sont rares.
Les directives suivantes, développées suite aux expériences de plusieurs, vous aideront à vous servir de l’inclinaison d’une pente pour prédire la taille et la fréquence des avalanches qui pourraient survenir.
De 60 à 90 degrés : Les avalanches sont rares; la neige forme fréquemment de petites coulées.
De 50 à 60 degrés : Les avalanches de neige sans cohésion sont fréquentes.
De 45 à 55 degrés : De petites avalanches de plaque sont fréquentes.
De 30 à 45 degrés : Avalanches de plaque de toutes grosseurs.
De 25 à 30 degrés : Les avalanches de plaque (souvent grosses) et les avalanches de neige mouillée sans cohésion sont peu fréquentes.
De 10 à 25 degrés : Les avalanches de neige mouillée ou très mouillée (slush) sont peu fréquentes.
Une inclinaison de pente minimale est nécessaire pour provoquer une rupture de plaque; toutefois, une rupture peut se propager à une pente plus douce après une cassure initiale sur une pente raide. Une façon efficace de limiter les risques associés aux terrains avalancheux est de ne voyager que sur des terrains à faible inclinaison et d’éviter d’être exposé à des pentes abruptes.
On associe souvent les nuages de vallée à une inversion de température.
Crédit
pataga.net/WhetherToFLy.html
Cette avalanche, déclenchée par un planchiste, se rend jusqu’au sol sur le côté gauche, alors que sur la droite elle s’est détachée à la hauteur d’une couche fragile et d’une surface de glissement moins profondes.
Une inversion de température se produit lorsque l’air qui se trouve à haute altitude est plus chaud que l’air dans le fond des vallées. Comme la température de l’air diminue normalement avec l’altitude, la situation est, ici, inversée.
Plusieurs processus mènent à une inversion de température, par exemple une augmentation d’air chaud en altitude, ou une subsidence. Dans le premier cas, l’air d’un front chaud qui arrive en Colombie-Britannique montera par-dessus l’air froid plus dense qui se trouve dans le fond des vallées. Si la température de cette masse d’air chaude en altitude est supérieure à 0 °C, on pourra voir de la pluie en zone alpine ou à la limite forestière, et de la pluie verglaçante ou du grésil dans le fond des vallées.
Par contre, si la pression est haute pendant plusieurs jours, l’air qui descend à la surface de la Terre (subsident) peut créer une inversion de température en altitude, qu’on appelle une inversion de subsidence. Des conditions ensoleillées peuvent exister sur le haut des montagnes, alors que le temps est frais et souvent nuageux au fond des vallées.
Lors d’une inversion de température, un réchauffement dramatique du manteau neigeux peut se produire pendant le jour en zone alpine. Ce réchauffement peut ne pas être évident pour les gens qui se déplacent à des altitudes plus basses et fraiches, et peut augmenter le risque de danger en surplomb.
Une fois en place, cette situation météorologique stagnante est difficile à briser.
Cet affleurement rocheux en altitude est un lieu sûr pour prendre une pause.
Un lieu sûr est un endroit en terrain avalancheux où l’exposition à des dangers liés aux avalanches est réduite ou éliminée. L’utilisation de lieux sûrs est importante pour se déplacer de manière sécuritaire en terrain avalancheux. Par exemple, si votre parcours vous mène en terrain avalancheux, il est sage de se regrouper à l’avance dans un lieu sûr, puis d’entrer dans le secteur à risque un à la fois afin de limiter l’exposition du groupe, et de se regrouper à nouveau plus tard dans un autre lieu sûr. Les lieux sûrs sont également recherchés lorsqu’on effectue une coupe en skis.
Une skieuse monte une ligne de crête. Elle devra être prudente et éviter de s’approcher d’éventuelles corniches; celles-ci représentent un danger majeur lorsqu’elles se brisent.
Des motoneigistes se déplacent en toute sécurité sur une large crête.
Le terme « ligne de crête » désigne le terrain qui se trouve au sommet ou près du sommet d’une crête. Le terrain qui se trouve sur une ligne de crête est important pour un certain nombre de raisons :
Les crêtes servent souvent de frontière entre les côtés au vent et sous le vent des pentes.
Les crêtes servent souvent de lieu sécuritaire en terrain avalancheux; on n’y retrouve peu ou pas de danger venant de pentes en surplomb ou adjacentes.
Les crêtes offrent souvent un chemin plus efficace et moins pentu vers des secteurs en altitude, comparativement aux ravines.
Les crêtes offrent une meilleure visibilité des terrains environnants que les ravines.
Les corniches se forment le plus souvent le long des lignes de crête.
Une ligne de sondage consiste en un groupe de secouristes placés en ligne, chacun muni d’une sonde d’avalanche, qui cherchent une personne ensevelie par une avalanche. Les lignes de sondage sont normalement déployées lorsque les recherches au DVA sont infructueuses ou impossibles à effectuer.
Pour organiser une ligne de sondage :
Déterminez l’endroit le plus probable de l’ensevelissement.
Formez une ligne droite, avec un espace d’environ 1,5 mètre entre chaque personne (de poignet à poignet).
Les secouristes enfoncent la sonde trois fois; une fois devant le sternum, puis à gauche et ensuite à droite, à environ 50 cm de chaque côté du trou du milieu.
Les secouristes avancent ensuite d’un pas, et répètent le processus.
La limite forestière est caractérisée par un couvert forestier clairsemé; c’est une zone qui fait la transition entre le couvert forestier en dessous et la zone alpine au-dessus. Les secteurs qui se trouvent à la limite forestière se distinguent par le fait qu’ils partagent des caractéristiques à la fois avec la zone alpine et la zone sous la limite forestière. L’exposition au soleil, au vent, au froid et aux précipitations est généralement moins grande ici que dans la zone alpine, mais plus grande que sous la limite forestière.
Le niveau de neige est facilement visible dans cette photo.
Crédit
Jim Steenburgh
Dans cette illustration verticale de la température, on peut voir la transition entre des températures sous zéro en altitude et des températures plus douces au fond des vallées (niveau de congélation). La phase de précipitation superposée permet d’observer la transformation de la neige en neige mouillée puis en pluie (délimitant ainsi la limite pluie/neige) lorsque les températures s’élèvent en haut de 0 °C.
La limite pluie/neige est l’altitude à laquelle les précipitations passent de la neige à la pluie. La distance à laquelle cette limite se trouve du niveau de congélation dépend du refroidissement qui se produit suite à la sublimation et à la fonte.
Si on a une masse d’air sèche à basse altitude, la neige qui tombe subira une sublimation (l’eau passera de l’état gelé à l’état de vapeur) et refroidira l’atmosphère. La limite pluie/neige passera alors rapidement du niveau de congélation, ou tout près, à plusieurs centaines de mètres plus bas.
Si l’atmosphère est humide, on verra peu de refroidissement à la suite d’une sublimation, mais il y aura quand même une fonte de neige (qui a également pour effet de refroidir l’atmosphère). Plus les précipitations sont importantes, plus la fonte est importante, ce qui mène à un plus grand refroidissement et à une limite pluie/neige plus basse.
Pour déterminer la limite pluie/neige, une règle générale est de soustraire 200 à 300 m du niveau de congélation; toutefois, la limite pluie/neige peut être considérablement inférieure selon les conditions atmosphériques.
Lorsqu’on retrouve une neige dense par-dessus une neige légère dans le manteau neigeux, on parle d’impression de couches inversées. Cette structure – une plaque cohésive sur une couche fragile – peut être indicatrice de la propriété des plaques du manteau neigeux. À l’inverse, une neige non inversée augmente en densité avec la profondeur et suggère une structure plus stable du manteau neigeux.
Une masse d’air est une grande zone d’air qui subit un minimum de variations horizontales quant à la température et l’humidité. Elle se forme lorsque l’air demeure stationnaire pendant une période assez longue (habituellement plusieurs jours ou semaines) pour effectuer un échange d’énergie (absorption de chaleur ou refroidissement) et d’humidité avec la surface qui se trouve en dessous.
Les masses d’air sont classifiées de deux différentes façons, selon leur point d’origine :
Selon l’humidité : les masses d’air qui se forment au-dessus de la terre sont appelées continentales (sèches), alors que celles qui se forment au-dessus des océans sont appelées maritimes (humides).
Selon la température : on retrouve des masses d’air venant de régions tropicales (chaudes), polaires (froides) ou arctiques (extrêmement froides).
Il existe un total de cinq différents types de masses d’air : continentale tropicale (cT), maritime tropicale (mT), continentale polaire (cP), maritime polaire (mP) et continentale arctique (cA). Les masses d’air maritimes arctiques n’ont pas tendance à se former dans la nature puisque les plans d’eau gèlent à ces températures, ce qui élimine l’influence maritime.
Le métamorphisme de la neige fait référence aux changements que subissent les cristaux de neige au fil du temps. Les cristaux de neige entament leur métamorphose au moment même où ils commencent à tomber. Une fois qu’une nouvelle neige s’est ajoutée à un manteau neigeux, la forme et la taille des cristaux de neige (qu’on appelle maintenant grains de neige) changent continuellement. Lorsque les grains de neige changent, les couches à l’intérieur du manteau neigeux se renforcissent ou s’affaiblissent.
Un des types de métamorphisme résulte des processus de sublimation et de déposition, des processus physiques qui transforment la glace en vapeur d’eau (sans phase liquide) et vice-versa. Dans le manteau neigeux, on voit ce phénomène lorsque la glace provenant de la surface de grains se transforme en vapeur d’eau puis se dépose sous forme de glace sur d’autres surfaces de grains.
Les processus de sublimation et de déposition sont régis par le gradient de température d’une couche donnée du manteau neigeux. Ensemble, le gradient de température et le mouvement de la vapeur d’eau déterminent s’il y aura principalement formation de faces planes ou plutôt de grains fins dans le manteau neigeux.
Le dégel-regel est un autre type de métamorphisme qui change la composition des grains de neige; ici les changements sont dus au dégel et au regel des grains plutôt qu’à la sublimation et à la déposition.
Dans des conditions atmosphériques normales, la température diminue à mesure que l’on prend de l’altitude. La ligne rouge indique le niveau de congélation, avec une température de 0 °C.
Le niveau de congélation est l’altitude à laquelle la température de l’air atteint 0 °C (zéro degré Celsius). Dans l’atmosphère, la température descend généralement avec l’altitude, ce qui fait que la température est au-dessus de 0 °C à une altitude sous le niveau de congélation, et sous 0 °C à une altitude au-dessus du niveau de congélation.
Toutefois, des systèmes frontaux du Pacifique envahissent souvent la Colombie-Britannique en hiver, et l’air chaud qui leur est associé prend la place de l’air froid arctique qui se trouve au fond des vallées. Ce processus crée une inversion de température; la température augmente avec l’altitude.
Une neige isotherme est une neige qui est à la même température à tous les niveaux d’une épaisseur donnée. En pratique, le terme isotherme est le plus souvent utilisé pour décrire un manteau neigeux qui a atteint le point de fusion, 0 °Celsius, sur toute son épaisseur. Lorsqu’un manteau neigeux atteint son point de fusion, la liaison de glace entre les grains de neige se transforme en eau, ce qui provoque une diminution de la cohésion à la grandeur du manteau neigeux.
Les avalanches de neige mouillée sans cohésion et de plaques de neige mouillée surviennent souvent lorsque les couches de surface atteignent 0 degré. Lorsque les couches plus profondes du manteau neigeux commencent à fondre, de plus grosses avalanches peuvent survenir.
L’équipe de terrain des Rocheuses Sud d’Avalanche Canada
Martina Halik, membre de l’équipe de terrain des Rocheuses Sud d’Avalanche Canada, tient une pelle d’avalanche.
Une pelle d’avalanche est une pelle spécialisée; le manche peut être détaché de la lame, ce qui fait qu’elle peut facilement être placée dans un sac à dos. La pelle est un des trois morceaux d’équipement de sécurité essentiels pour les avalanches. Son utilisation principale est pour le sauvetage autonome, quoiqu’on l’utilise aussi pour faire des coupes lorsqu’on effectue des tests du manteau neigeux.
Les pentes convexes sont souvent associées à des zones de tension; elles sont plus susceptibles de servir de point de déclenchement que d’autres types de pente. La section concave d’une petite pente peut parfois soutenir une section plus abrupte qui se trouve plus haut.
On parle ici d’un angle de pente qui s’accentue en descendant. Ce type de pente est aussi appelé convexité, zone convexe ou convexité de terrain. Lors d’une avalanche, la rupture se produit souvent sur ou juste au-dessous d’une convexité de terrain.
On voit ici une bonne pente pour effectuer un test de pente; une pente moindrement plus grosse pourrait toutefois présenter des conséquences potentiellement importantes.
Les petites pentes sont plutôt courtes, généralement de 10 à 30 mètres de long, et ne présentent pas de pièges naturels. On les considère des terrains à faible conséquence; elles ont tendance à ne générer que de petites avalanches (taille 1 ou moins). Lorsqu’on les utilise pour effectuer des tests d’instabilité, les petites pentes peuvent servir à ramasser des informations quant à la présence et à la réactivité de problèmes d'avalanche dans le secteur.
Les pièges naturels sont des éléments qui font en sorte que la gravité des conséquences augmente si quelqu’un est pris dans une avalanche. Les pièges naturels qui augmentent les risques de blessure physique incluent les arbres, les rochers, les falaises et les plans d’eau. Les pièges naturels qui augmentent les risques d’ensevelissement profond incluent les ravines, les sections planes et les crevasses.
Il est important de déterminer s’il existe des pièges naturels sur une pente lors de l’évaluation du terrain. Même une petite pente peut être dangereuse si elle est perchée en haut d’une falaise ou d’une ravine.
Photo : Des skieurs s’espacent en traversant un piège naturel en chemin vers le refuge Bow, dans le parc national de Banff. Photo : Jordy Shepherd
Un motoneigiste examine le plan de rupture qui se trouve sur la surface de glissement d’une avalanche récente.
La rupture qui produit une avalanche de plaque s’étend le long de la couche du manteau neigeux qu’on appelle le plan de rupture. La surface de glissement se trouve généralement directement au-dessous du plan de rupture.
Une plaque se forme au-dessus d’une couche fragile de givre de surface.
Une plaque est une ou plusieurs couches cohérentes de neige qui se trouvent par-dessus une couche du manteau neigeux plus fragile. Les plaques se forment lorsqu’une nouvelle neige à faible densité se densifie et durcit suite aux effets de tassement. Le transport de neige par le vent est un autre élément contributeur commun de la formation de plaque. La présence d’une plaque sur une couche fragile est une des conditions requises dans une avalanche de plaque.
L’avalanche de plaque à vent sur cette photo a été causée par le vent qui a soufflé la neige se trouvant du côté opposé à la crête et l’a déposée sur la pente qu’on voit ici. On peut souvent voir des plaques à vent près des crêtes, sur des pentes sous le vent comme celle-ci.
Une plaque à vent est une ou plusieurs couches de neige dure déposée par le vent. Les plaques à vent sont généralement formées de cristaux de neige qui ont été brisés par le vent en petites particules puis comprimées. Les accumulations de neige dues au vent peuvent varier sur le terrain, faisant en sorte que la gestion des problèmes d'avalanche dus aux plaques à vent demande une connaissance de cette variabilité. Les plaques à vent sont un des huit problèmes d'avalanche identifiés dans les prévisions d’avalanche.
Une plaque de glissement est une plaque cohésive de neige – souvent le manteau neigeux en entier – qui ne bénéficie pas de support par frottement significatif avec la surface de glissement qui se trouve juste en dessous. La plaque en entier « glisse » tranquillement vers le bas, sur une surface de sol lisse ou parfois sur une croûte dure ou sur un glacier. Les pentes recouvertes d’herbes, les plaques rocheuses lisses ou les secteurs exposés à la chaleur géothermale sont des zones où des plaques de glissement se produisent régulièrement.
On repère souvent les plaques de glissement par la présence de fissures de reptation qui se forment lorsque la plaque commence à se détacher du manteau neigeux environnant. Lorsque la force de la plaque est finalement surpassée, une avalanche est déclenchée.
Une plaque de tempête est composée d’une ou plusieurs couches de neige, tombée lors d’une récente tempête, qui se sont consolidées pour former une plaque par-dessus une couche fragile. La répartition des plaques de tempête est généralement plus étendue que celle des plaques à vent puisque les plaques se forment à la suite de chutes de neige et non à cause de l’action du vent. Il s’agit d’un des huit problèmes d'avalanche identifiés dans les prévisions d’avalanche.
Il est nécessaire de bien porter attention à l’inclinaison et à la grosseur d’une pente pour bien gérer les problèmes de plaque de tempête; ce problème est, de nature, généralisé ce qui veut dire qu’il affecte la plupart des pentes où il y a risque d’avalanche.
Les plaques de tempête forment une forte adhérence avec la surface neigeuse précédente, et ce relativement rapidement. Si ces plaques demeurent instables pendant plus de quelques jours, il se peut qu’on les qualifie de plaques persistantes.
Une plaque persistante est un problème d'avalanche défini par une plaque qui se forme sur une couche fragile persistante. La nouvelle neige qui s’accumule et se consolide sur une couche fragile persistante est normalement appelée, en premier lieu, une plaque de tempête, jusqu’à ce la nature persistante de cette couche fragile deviennent évidente avec le temps.
Les plaques persistantes ont plus tendance à mener à des avalanches déclenchées par intervention humaine dangereuses lorsque la couche fragile est enfouie de 30 à 100 cm sous la surface de la neige. Lorsque la couche est enfouie à plus d’un mètre de profondeur, une avalanche est déclenchée plus difficilement; une très grosse avalanche destructive peut toutefois quand même survenir.
La gestion de problèmes de plaque demande une connaissance solide de la répartition, puisque des indices du problème ne sont généralement pas visibles à la surface. La patience et la diligence sont également requises; elles se traduisent par le choix d’éviter, pendant un certain temps, toute pente suspecte.
Avalanche de plaque profonde et persistante. La couronne est de la même hauteur que la personne.
Crédit
Curtis Pawliuk
Une plaque profonde et persistante entraine souvent une avalanche de fond.
Les plaques profondes et persistantes sont un problème d'avalanche qui se définit par une couche fragile, habituellement à la base ou près de la base du manteau neigeux, qui n’adhère pas à la plaque sus-jacente, et ce pendant une période prolongée.
Cette couche fragile est normalement le produit du métamorphisme des grains de neige à l’intérieur du manteau neigeux plutôt que de l’accumulation de nouvelle neige ou de la formation de givre de surface sur la surface de la neige. Une fois formée, une plaque profonde et persistante peut demeurer en place pendant une période prolongée, parfois toute une saison. Ces plaques peuvent survivre à plusieurs cycles d’avalanches et sont foncièrement difficiles à prévoir.
Un problème de plaque profonde et persistante mène souvent à un scénario de faible probabilité/conséquence grave : les chances de déclencher une avalanche sont minces, mais le potentiel destructeur de toute avalanche déclenchée est élevé. Afin de faire face à ce problème, il est nécessaire d’éviter les grands couloirs d’avalanche et les terrains où ce problème existe.
La position d’arrêt est l’action d’arrêter une chute par glissade sur une pente. C’est une technique qui permet de se maintenir en dehors d’une avalanche lorsqu’on se fait prendre par celle-ci. On l’effectue en s’ancrant à ses bâtons de ski ou à un piolet tout en poussant le bout de ceux-ci de tout son poids dans la neige, ou en s’accrochant à un arbre ou autre objet qui n’est pas pris dans le flot de neige.
Nombre de molécules d’air à deux différentes altitudes à l’intérieur d’une colonne d’air, indiquant ainsi la pression atmosphérique à ces altitudes.
Crédit
Environnement et Changement climatique Canada
Analyse effectuée sur une carte du temps en surface indiquant la conversion de la pression atmosphérique en pression au niveau de la mer. Les isobares (lignes noires) relient les points de pression équivalente. Les endroits de basse pression (L) et de haute pression (H) sont indiqués.
La pression atmosphérique est un élément fondamental de la météo; elle fait référence au poids qu’exerce une colonne d’air sur une zone donnée. L’unité communément utilisée pour la pression est le millibar (mb). Les cartes du temps en surface sont utilisées pour indiquer les systèmes de pression tels que mesurés par les stations météorologiques (convertis en pression réduite au niveau de la mer afin d’éliminer les changements d’altitude) à travers la planète, avec des isobares qui relient les endroits où la pression est la même.
Non seulement la configuration de pression est un indicateur utile quant à la météo actuelle, mais les fluctuations servent également à prédire la météo à venir.
Lorsque la pression baisse, on peut généralement en déduire qu’un système de basse pression approche, avec les conditions météo défavorables qui y sont associées.
Une hausse de pression, quant à elle, peut signifier plusieurs choses. Si elle survient à la suite d’un front ou d’un système de basse pression, la pression en surface augmente et les conditions météorologiques s’améliorent. Toutefois, une hausse rapide de pression peut entrainer de fortes rafales. En hiver, une crête de haute pression arctique qui descend du nord peut amener avec elle des temps extrêmes et une couverture nuageuse persistante dans les vallées, alors que le soleil brille en zone alpine.
On peut voir ici l’élévation et la température des stations météorologiques A (niveau de la mer), B (1000 m au-dessus du niveau de la mer) et C (1800 m au-dessus du niveau de la mer). Les calculs qui sont affichés en bas de l’image servent à convertir la valeur de la pression à la station selon sa position par rapport au niveau de la mer. Les calculs tiennent compte de l’altitude des stations, de la température à chacune de celles-ci et d’ajustements mineurs attribués aux instruments. Dans cet exemple, nous pouvons comparer la pression au niveau de la mer des différentes stations – la pression est plus élevée en arrière-pays (à droite) et plus basse près de l’eau (à gauche).w
La pression au niveau de la mer est la valeur qui est calculée lorsque la pression réelle mesurée à une station météorologique donnée est ajustée selon l’altitude.
La pression atmosphérique est mesurée par les stations météorologiques de surface partout dans le monde. Comme l’altitude des différentes stations peut varier grandement, de la côte de la Colombie-Britannique jusqu’aux Rocheuses, la pression à la station (la pression réelle mesurée à la station) est convertie en pression au niveau de la mer (la pression si la station était située au niveau de la mer). Ceci simplifie les analyses de pression et permet aux météorologistes de comparer la pression de différents endroits.
Exemple de problème d’avalanche venant d’un bulletin d’avalanche destiné au public. Ici, on voit un problème de plaque de tempête à toutes les altitudes et sur tous les versants. Le risque d’avalanche est « probable », et la grosseur estimée est entre 1 et 2,5.
Les problèmes d'avalanche consistent en huit types d’instabilité du manteau neigeux qu’on retrouve communément dans les montagnes et qui sont mentionnés dans les prévisions d’avalanche. Ces problèmes sont variés et incluent des instabilités telles que des plaques persistantes et des plaques à vent. Certaines des caractéristiques et des stratégies de gestion sont communes à plusieurs des problèmes alors que d’autres problèmes présentent des caractéristiques et stratégies bien spécifiques. Les huit problèmes sont :
Plaque de tempête
Plaque à vent
Avalanches de plaque de neige mouillée
Plaque persistante
Plaque profonde et persistante
Avalanche de neige sèche sans cohésion
Avalanche de neige mouillée sans cohésion
Chute de corniche
Les prévisions quotidiennes d’Avalanche Canada donnent jusqu’à trois problèmes d'avalanche, en ordre décroissant de gravité. La prévision indique où chacun des problèmes peut être trouvé (altitude et versant), la probabilité de déclencher une avalanche ou de se retrouver dans une avalanche, et la taille que pourrait avoir une avalanche si elle est déclenchée. En ayant une bonne compréhension du type de risque d’avalanche qui se présente et du type de terrain sur lequel elle pourrait survenir, vous serez en mesure de bien choisir vos terrains par rapport aux conditions avalancheuses.
Grande propagation d’une avalanche de plaque profonde et persistante sur le mont Odaray.
La propagation fait référence à l’étendue d’une rupture dans le manteau neigeux. Les avalanches de plaque surviennent lorsqu’une rupture se propage le long d’une couche fragile sur une pente assez abrupte pour causer une avalanche. La rupture se propage alors à travers la plaque au moment où celle-ci se détache et s'éloigne du manteau neigeux avoisinant en glissant.
Plus ces ruptures se propagent loin, plus l’avalanche causée sera grosse. C’est pour cette raison que la propension à la propagation, ou la tendance qu’a une rupture à s’étendre, est un indicateur important du potentiel destructeur d’une plaque. Les plaques épaisses ou dures ont tendance à se propager plus loin que les plaques plus minces ou fragiles.
Le test de colonne étendue et le test de propagation à la scie sont des façons de tester la propension à la propagation d’une plaque qui se trouve sur une couche fragile.
Une radio bidirectionnelle est un excellent moyen de communiquer avec votre groupe si vous rencontrez un problème – par exemple si vous êtes pris en terrain avalancheux et vous devez en aviser vos amis.
La radio bidirectionnelle est un outil de communication qui permet à différents partis de communiquer ensemble dans des régions éloignées. Elle permet également de communiquer lorsque les différentes personnes ne se trouvent pas à portée de voix l’une de l’autre et est particulièrement utile aux motoneigistes puisque ceux-ci peuvent difficilement communiquer verbalement lorsqu’ils conduisent.
Le réchauffement solaire est un réchauffement causé par le rayonnement du soleil. Les versants est-ouest connaissent souvent un tassement accru du manteau neigeux et une plus grande fonte à la surface suite au réchauffement solaire. Ceci peut entrainer la formation accélérée de plaques, de croûtes de surface, ainsi que provoquer des avalanches de neige mouillée sans cohésion.
Même lorsque la température est sous zéro, le rayonnement solaire peut faire fondre la neige. Lorsque la température de l’air est au-dessus de zéro, le rayonnement solaire peut grandement faire augmenter les fontes de neige.
L’exposition d’une pente au soleil change chaque jour et tout au long de l’hiver, selon son inclinaison et le versant sur lequel elle se trouve. Les pentes qui n’ont reçu que peu de réchauffement solaire au début de l’hiver en reçoivent plus au printemps, lorsque le soleil brille sur la neige pour de plus longues périodes et de plus haut dans le ciel. Les pentes exposées au soleil direct sont les plus affectées par le réchauffement solaire.
Il est important, lors de la prise de décisions en terrain avalancheux, d’être au fait de la trajectoire du soleil et d’anticiper les effets du réchauffement solaire.
Photo : Des boules de neige descendent une pente, à la suite d’un réchauffement solaire. Mark Bender
Méthode de recherche typique. Lors de la recherche approximative, on suit généralement un parcours incurvé. Au moment de la recherche fine, on utilise la méthode en croix.
La recherche par DVA est l’étape d’un sauvetage autonome où l’on utilise un détecteur de victimes d’avalanche pour localiser une victime ensevelie qui porte également un DVA. Les recherches par DVA sont divisées en trois étapes :
Recherche de signal : en partant de l’endroit où la victime a été vue en dernier, le secouriste se déplace sur le couloir d’avalanche de façon méthodique, dans l’effort de localiser un signal avec leur DVA.
Recherche approximative : une fois qu’un signal a été capté, le secouriste oriente son DVA en direction de l’endroit indiqué sur l’appareil puis avance rapidement afin de réduire la distance indiquée. À mesure que la distance de l’endroit possible de l’ensevelissement indiquée sur l’appareil diminue, il est important de ralentir et de s’approcher de la surface de la neige. Cette étape se termine lorsque le DVA atteint le point où le signal est le plus fort, et le dépasse.
Recherche fine : lorsque le signal du DVA est à son plus fort – le secouriste fait une marque sur la surface de la neige qui sert d’indice visuel indiquant de ne pas chercher passé ce point. Sans changer la direction du DVA, le secouriste recule alors, et passe à nouveau par-dessus le point où le signal est le plus fort et fait une autre marque sur la surface de la neige lorsque la distance est dépassée. Le secouriste peut alors effectuer une recherche par sondage ou, s’il est possible que le point où le signal est le plus fort ne soit pas exact, répéter les étapes de la recherche fine peuvent sur un axe perpendiculaire, commençant au point où le signal est le plus fort.
Guide de recherche par sondage, de Backcountry Access (en anglais).
Crédit
Wren McElroy
Recherche par sondage avec une sonde d’avalanche.
Crédit
James Floyer
Une recherche par sondage doit être effectuée perpendiculairement à la pente.
Une recherche par sondage est une recherche faite avec une sonde afin de trouver l’endroit précis où une victime est enfouie à la suite d’une avalanche. Cette recherche vient à la suite d’une recherche au détecteur de victimes d’avalanche qui mène à l’endroit où la victime est enfouie. Une touche positive donne généralement l’impression qu’il y a quelque chose de mou au bout de la sonde; soit le corps ou l’équipement de la victime.
Le sondage s’effectue en spirale ou en carré, commençant à l’endroit où le signal du DVA est le plus fort et en s’éloignant en effectuant un mouvement de spirale à intervalles de 25 cm, jusqu’à ce qu’une touche soit faite.
Sur l’échelle de risque d’avalanche, le niveau « considérable » est le troisième de cinq niveaux. En présence de risques considérables, les avalanches naturelles sont possibles et les déclenchements par intervention humaine sont probables. Les conditions avalancheuses sont considérées comme dangereuses; il est essentiel d’effectuer une évaluation minutieuse du manteau neigeux, de choisir soigneusement son itinéraire et d’opter pour la prudence lors des prises de décisions. De petites avalanches peuvent survenir dans de nombreux secteurs, de grosses avalanches localisées dans d’autres secteurs et de très grosses avalanches dans des secteurs plus isolés.
Il peut être difficile de prendre des décisions lorsqu’on fait face à un risque considérable. Même si les conditions sont dangereuses, les avalanches peuvent avoir tendance à être moins répandues, plus petites ou moins probables que lorsqu’il y a un risque d’avalanche élevé, rendant le risque moins évident. Plusieurs pentes devraient être évitées lorsque le risque d’avalanche est coté considérable. Utilisez le planificateur d’excursion et l’outil d’évaluation de la pente de l’Avaluator pour vous aider à déterminer les zones appropriées pour votre expédition.
Le nombre de décès par avalanche est toujours plus élevé lorsque le danger est jugé considérable.
Le niveau « élevé » est le deuxième plus haut niveau de l’Échelle de risque d’avalanche. Lors de périodes de danger élevé, les conditions avalancheuses sont très dangereuses et les déplacements en terrains avalancheux ne sont pas recommandés. Avalanches naturelles probables; déclenchements par intervention humaine très probables. On peut prévoir de grosses avalanches dans de nombreux secteurs ou de très grosses avalanches localisées.
Lorsque le danger est élevé, tous les terrains avalancheux doivent être évités. Faites preuve de prudence accrue lorsque vous vous déplacez en terrain simple et restez sur des pentes très douces ou dans des forêts denses qui ne présentent pas de dangers pouvant venir d’en haut.
Sur l’échelle de risque d’avalanche, le niveau « extrême » est le plus haut de cinq niveaux. Ici, les avalanches naturelles et les déclenchements par intervention humaine sont certains; des avalanches variant de grosses à très grosses sont à prévoir dans de nombreux secteurs; tous les terrains avalancheux doivent être évités.
Le niveau « risque d’avalanche extrême » est rarement utilisé dans les prévisions d’avalanche. On l’emploie lorsque les chances d’avalanche ainsi que la taille de celles-ci pourraient présenter des conditions qui dépassent le domaine d’expérience de beaucoup de gens. Ces conditions incluent des avalanches dépassant les limites de leur trajectoire, qui déferlent en terrain boisé, qui traversent des vallées et remontent de l’autre côté, ou qui impactent des terrains simples. Toutes ces éventualités sont possibles lorsque le danger est extrême.
Le plus faible niveau sur l’échelle de risque d’avalanche. Lorsque le danger est faible, les conditions avalancheuses sont généralement considérées comme sécuritaires, mais des avalanches peuvent tout de même être déclenchées sur des reliefs de terrain isolés, ou en terrain extrême. Les avalanches naturelles et les déclenchements par intervention humaine sont improbables.
Même si plusieurs se disent que lorsque le feu est vert on peut y aller, il est quand même important d’être prudent lorsque le risque est faible, et de faire preuve de bon sens lorsqu’on entre en terrain abrupt. Surveillez tout signe d’instabilité et évitez les points de déclenchement évidents tels que des zones de départ rocheuses et peu profondes.
Le deuxième de cinq niveaux sur l’échelle de risque d’avalanche. Lorsque le niveau est modéré, il y a un risque accru d’avalanche sur des reliefs de terrain précis. Il est nécessaire de repérer les reliefs de terrain préoccupants et d’évaluer soigneusement le manteau neigeux et le terrain. Avalanches naturelles improbables; déclenchements par intervention humaine possibles. De petites avalanches localisées ou de grosses avalanches dans des secteurs isolés peuvent survenir.
La prise de décision peut être difficile lorsqu’il y a risque d’avalanche modéré puisque le risque d’avalanche est présent, mais restreint quant à sa répartition, sa probabilité et sa capacité de destruction. On peut faire face à une variété de problèmes d'avalanche, incluant des situations de faible probabilité/conséquence grave où des avalanches sporadiques, mais très grosses, peuvent survenir. Portez une attention particulière aux problèmes d'avalanche indiqués dans les prévisions afin d’éviter les pentes où une avalanche pourrait être déclenchée.
Image satellite d’une rivière atmosphérique qui se déplace des sous-tropiques à la côte sud de la C.-B.
Les rivières atmosphériques (RA) prennent leurs origines dans les tropiques. Elles consistent en de relativement longs et minces panaches de vapeur qui apportent d’importantes quantités de précipitations et des temps doux. Un exemple bien connu est le pineapple express (dépression en provenance d’Hawaï), qui prend ses origines à Hawaï et apporte de fortes pluies et de la neige abondante sur la côte ouest de l’Amérique du Nord.
Les RA sont à l’origine de 30 à 50 % des précipitations annuelles sur la côte ouest. Les plus fortes peuvent apporter plus de 200 mm de précipitation en 36 à 48 heures. Comme elles viennent de régions chaudes, le niveau de congélation augmente considérablement avec l’arrivée de ces rivières atmosphériques – typiquement sur une longueur de 2500 m le long de la côte et plus de 1500 m vers l’intérieur de la C.-B.
Entre 25 et 35 RA, environ, frappent la côte de la C.-B. chaque année, principalement à la fin de l’automne et au cours de l’hiver. Les plus intenses entrainent des inondations destructrices, des glissements de terrain et des cycles naturels d’avalanches importants. Alors qu’une RA peut apporter une quantité importante de neige dans les montagnes à ses débuts, la hausse graduelle du niveau de congélation fait habituellement en sorte que la neige se transforme en pluie à presque toutes les altitudes à la fin de la tempête. La pluie verglaçante est un autre phénomène courant dans les vallées de l'intérieur de la Colombie-Britannique, en particulier lorsque les RA sont précédées d’un solide courant arctique.
Un étudiant essaie un sac à dos avec ballon gonflable lors d’une présentation de Curtis Pawliuk, éducateur auprès des jeunes.
Le sac à dos avec ballon gonflable est une pièce d’équipement de protection qui permet de maintenir celui ou celle qui le porte à la surface ou près de la surface d’une avalanche en mouvement. Le ballon est généralement intégré à un sac à dos et est déployé en tirant sur une poignée de déclenchement en cas d’avalanche.
Lorsqu’on tire sur la poignée de déclenchement, le ballon se gonfle, augmentant ainsi la taille de la personne qui le porte par rapport aux autres débris. Puisque les débris les plus gros ont tendance à s’élever au-dessus des petits, le ballon permet à l’usager de se maintenir à la surface, ou près de la surface.
Le skieur traverse une pente couverte de sastrugis.
Les sastrugis sont des formations en forme de rainure ou de crête dans la neige, formées par l’effet racleur du vent sur la surface de la neige. On les retrouve fréquemment lorsqu’une épaisseur considérable de neige sans cohésion pouvant être transportée par le vent est exposée à des vents forts.
Segment sur le sauvetage autonome tiré de la série sur la sécurité en motoneige de Avalanche Canada; Throttle Decisions (en anglais).
Le sauvetage autonome fait référence aux efforts déployés par les membres d’un groupe impliqué dans une avalanche. Après s’être organisé, le groupe de secours doit en premier lieu regarder l’avalanche en cours, observer son couloir et le dernier point où toute personne emportée par l’avalanche est apparue, scruter les débris pour tout signe de victimes et vérifier si des risques d’avalanche sont toujours présents. On procède ensuite à la recherche par DVA, la recherche par sondage et au pelletage.
On utilise aussi le terme « sauvetage de compagnon » comme synonyme de sauvetage autonome.
Intervention de l’équipe de recherche et sauvetage de North Peace lors d’une avalanche.
Un sauvetage organisé est un sauvetage effectué par des professionnels ou bénévoles formés, tels que les membres d’un organisme de recherche et sauvetage, d’une patrouille de ski ou d’une compagnie de guides, à l’aide d’un plan de sauvetage. Un grand nombre de personnes peut être impliqué et des ressources considérables peuvent être déployées – telles que des hélicoptères et des chiens d’avalanche – et le sauvetage peut durer plusieurs jours.
Les personnes qui s’aventurent dans l’arrière-pays ne doivent pas compter sur les équipes de sauvetage pour venir les aider puisque la plupart du temps, leurs efforts arrivent trop tard lorsque quelqu’un est enfoui sous la neige.
Le seuil critique de déclenchement d’avalanche fait référence à l’épaisseur minimale requise du manteau neigeux pour qu’une avalanche se produise. Sur la plupart des pentes, particulièrement sous la limite forestière, l’épaisseur du manteau neigeux doit dépasser l’épaisseur de la rugosité du sol pour qu’une surface suffisamment plane puisse se former et servir de surface de glissement à une avalanche.
Les signes d’instabilité suivants indiquent un risque accru d’avalanche.
Avalanches récentes, particulièrement des avalanches de plaque dans les dernières 48 heures.
Avalanches déclenchées à distance – avalanches qui se produisent sur une pente qui se trouve à une certaine distance d’où le facteur déclencheur est survenu. Souvent, ces avalanches sont déclenchées sur des terrains plus plats adjacents aux pentes avalancheuses, tels que des lignes de crête, des replats ou autres secteurs directement sous un couloir d’avalanche.
Whoumf – couche fragile qui s’effondre et produit un tassement soudain du manteau neigeux.
Fissures – fissures qui se propagent dans la neige à partir d’une motoneige, de skis, d’une planche, de raquettes ou de pieds.
Des sons creux ou des sons qui rappellent le son d’un tambour, causés par des déplacements sur la surface de la neige.
Chutes naturelles de neige tombant des arbres, suggérant que le manteau neigeux se réchauffe rapidement.
Des boules de neige qui descendent la pente, autre signe que le manteau neigeux se réchauffe.
Ces signes d’instabilité indiquent que la structure du manteau neigeux est mûre pour un déclenchement par intervention humaine. Le poids d’une personne ou d’une machine qui se déplace sur la neige pourrait suffire à provoquer une avalanche. Si vous remarquez un de ces signes, la chose la plus sécuritaire est d’éviter d’être exposé à tout terrain avalancheux. Restez sur des terrains simples à faible inclinaison ou empruntez des parcours en terrains densément boisés.
L’absence de signe d’instabilité n’indique pas l’absence de risque d’avalanche.
Le sondage aléatoire est effectué lorsqu’une recherche au DVA est infructueuse ou impossible à réaliser. On l’effectue dans les endroits d’ensevelissement probables, par exemple autour des arbres, des rochers et dans les dépressions de terrain. Pour être efficace, il est nécessaire d’effectuer le sondage aléatoire de manière rapide, continuelle et méthodique dans ces secteurs. Plus on fait de trous, plus on a de chances de trouver la personne ensevelie.
Une sonde d’avalanche est une longue et mince tige pliable utilisée par les sauveteurs pour localiser l’endroit précis où se trouve une victime ensevelie sous la neige.
Les sections d’une sonde d'avalanche sont généralement construites à partir d’un matériau léger et robuste, tel que l’aluminium ou la fibre de carbone, et jointes par un câble qui permet de rapidement rabouter et barrer ces sections lorsque la sonde est dépliée.
Les sondes d'avalanche sont également utilisées pour mesurer sur place la profondeur du manteau neigeux et la profondeur et dureté des couches du manteau neigeux.
Le vent se déplace à partir du côté au vent d’une crête et se transporte du côté sous le vent.
Le terme « sous le vent » est utilisé pour indiquer les pentes qui se trouvent du côté opposé au sens du vent. Si les vents sont assez forts, la neige venant de pentes exposées au vent peut être redistribuée ou soufflée sur les secteurs sous le vent, ce qui fait que ces côtés deviennent chargés. Suite à ce transport de neige par le vent, des plaques à vent se forment fréquemment sur les versants sous le vent.
Sinking air parcels warm via compression and spread outwards upon reaching the surface of the earth. Resultant weather typically consists of clear skies and light winds, though exceptions do occur.
Une subsidence atmosphérique est un mouvement descendant de particules d’air dans l’atmosphère. C’est le contraire d’une ascendance. Ce mouvement compresse l’air, ce qui a pour effet d’augmenter à la fois la température d’une masse d’air et sa capacité à retenir la vapeur d’eau. Le résultat final est la diminution de l’humidité relative de la masse d’air et la dissipation des nuages et des précipitations.
La surface de glissement est la surface sur laquelle une avalanche descend. La présence d’une surface de glissement ferme sous une couche fragile peut contribuer à provoquer une avalanche de plaque. La surface de glissement ne doit pas être confondue avec le plan de rupture; ce dernier est la couche fragile qu’on retrouve au-dessus de la surface de glissement et sous la plaque.
L’air en surface s’étend vers l’extérieur (diverge) à partir d’un endroit de haute pression (H) et forme une spirale qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et crée un système de basse pression (L). L’air qui converge en surface est forcé de monter et se refroidit. S’il y a suffisamment d’humidité, des nuages se forment alors, et des précipitations s’ensuivent.
Les systèmes de basse pression entrainent des nuages et des précipitations et, au fil du temps, des changements drastiques de température et de vent. L’air circule des zones de haute pression vers les zones de basse pression, en spiralant vers l’intérieur et vers le haut dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, créant ainsi une ascendance.
Une zone de pression relativement basse entourée de tous côtés par une plus haute pression est appelée une dépression. Une zone allongée de basse pression qui s’étend à partir d’une dépression est appelée un creux.
Un système de haute pression au-dessus de l’ouest du Canada apporte du soleil sur une grande région. Les vents de surface sont généralement faibles, sauf ici sur cette carte météorologique où les isobares (lignes où les pressions sont équivalentes) sont concentrées près des fjords de la côte, indiquant de forts vents de terre.
Les systèmes de haute pression entrainent généralement un ciel dégagé et une réduction des précipitations. Dans une zone de haute pression, l’air descend en spirale vers la surface de la Terre puis s’étend, dans le mouvement des aiguilles d’une montre, vers des zones de pression plus basse, menant ainsi à une subsidence atmosphérique.
Une zone de pression relativement haute entourée de tous côtés par une pression plus basse est appelée un anticyclone. Une zone allongée de haute pression qui s’étend à partir d'un anticyclone est appelée une crête.
Puisque les cartes et les tableaux météorologiques présentent souvent l’heure en UTC (temps universel coordonné), ou heure « zulu », ce tableau vous permet de convertir l’heure UTC en heure locale. Sur les cartes météorologiques, l’heure UTC est souvent sous forme d’abréviation, ou est écrite de différentes façons, par exemple 12 midi UTC peut être écrit 1200Z ou parfois simplement 12Z. Notez que puisque certaines provinces passent de l’heure avancée à l’heure normale et vice-versa, il existe des tableaux de conversion d’été et d’hiver.
Le terme tassement fait référence au processus qui consolide le manteau neigeux et qui diminue donc son épaisseur au fil du temps. Le tassement résulte du métamorphisme de la neige, combiné à la compression des grains du manteau neigeux en raison de la gravité.
Le tassement est synonyme de renforcissement de la neige, mais il peut toutefois mener à la fois à une structure stable ou instable du manteau neigeux. Lorsqu’on dit d’un manteau neigeux qu’il est « tassé », on suggère qu’il existe une bonne liaison entre les grains de neige à la grandeur du manteau neigeux. À l’inverse, une couche de nouvelle neige qui s’est « tassée » pour former une plaque sur le dessus d’une couche fragile suggère une structure instable du manteau neigeux.
Les techniques de survie en cas d’avalanche sont les actions qu’une personne peut poser afin d’augmenter leur chance de survie s’ils se retrouvent dans une avalanche.
La première et la plus urgente des mesures à prendre lorsqu’on se fait prendre dans une avalanche est de le faire savoir aux autres membres du groupe en criant « AVALANCHE! » tout en s’éloignant du flot de débris. Ceci pourrait demander de se déplacer agressivement vers le flanc de l’avalanche le plus proche afin d’échapper aux débris.
Si vous êtes pris près du haut d’une avalanche, vous pourriez être en mesure de vous arrêter en utilisant vos bâtons de ski ou un piolet, ou en vous accrochant à un arbre. Si vous vous faites emporter par le flot de débris, luttez en tentant de « nager » à la surface des débris et essayez de vous pousser vers la surface.
Si vous portez un sac à dos avec ballon gonflable, déployez-le immédiatement. Tentez de vous débarrasser de vos skis et bâtons afin de diminuer les risques de blessures.
À mesure que le flot de débris commence à ralentir, vous disposez possiblement d’une dernière chance de tasser la neige afin de créer une poche d’air, ou de tenter de vous rendre visible par les sauveteurs en levant vos bras. Une fois que la neige se sera tassée, elle durcira comme du béton.
Les terrains complexes représentent un des trois niveaux de classification de terrain qu’on retrouve dans l’Échelle d'exposition en terrain avalancheux (ÉETA). On parle ici d’exposition à de multiples couloirs d’avalanche superposés, à de grandes étendues de terrain escarpé et découvert, à de multiples zones de départ d’avalanche et à des pièges naturels en dessous. Peu d’options existent pour minimiser les risques liés à une avalanche. Des déplacements en zones de glaciers, à travers des bandes importantes de crevasses ou des barres de séracs, pourraient être nécessaires.
Les terrains exigeants représentent un des trois niveaux de l’Échelle d'exposition en terrain avalancheux (ÉETA). Ce type de terrain est déterminé par son exposition à des couloirs d’avalanche, des zones de départ et des pièges naturels bien déterminés. Dans un terrain exigeant, des options pour réduire ou éliminer le risque existent si on prend soin de bien choisir son itinéraire. Tout déplacement nécessaire en zone de glacier peut se faire aisément, quoique des risques liés aux crevasses pourraient se présenter.
Les terrains simples représentent un des trois niveaux de l’Échelle d'exposition en terrain avalancheux. Ici, on retrouve des pentes d'inclinaison faible ou un terrain en grande partie boisé. Certaines des éclaircies en forêt peuvent se situer en zones de dépôt de couloirs d’avalanches peu fréquentes. Il existe de nombreuses possibilités de réduire ou d'éliminer l'exposition aux risques d’avalanche. Aucun déplacement sur glacier n’est nécessaire.
Cette vidéo de la Canadian Avalanche Association démontre les différents procédés de tests du manteau neigeux (en anglais).
Une variété de tests normalisés du manteau neigeux a été développée afin d’aider à évaluer la structure et la stabilité d’un manteau neigeux. Voici quelques exemples courants :
Les prévisions d’avalanche qui indiquent la réactivité des couches fragiles et la propension à la propagation des plaques en relation avec les tests du manteau neigeux font généralement référence à ces tests. Les résultats de tests classifiés « soudain » ou « facile » sont généralement plus inquiétants et indiquent une plus grande instabilité que lorsqu’ils sont classifiés « résistant » ou « difficile ».
Il est important de ne pas trop se fier à un résultat unique de test. La façon la plus sécuritaire d’interpréter les résultats consiste à les utiliser pour potentiellement éliminer une pente de votre parcours, mais de ne jamais les utiliser pour ajouter une pente à votre parcours.
Pour apprendre comment appliquer et interpréter ces tests sur le terrain, veuillez consulter un professionnel en avalanches ou suivre une formation reconnue.
Le test de cisaillement à la main, ou hand shear test en anglais, est un test du manteau neigeux qui permet de tester la résistance d’une couche fragile peu profonde. Pour ce test, on isole une petite colonne de neige avec un bâton de ski et on tire ensuite sur cette colonne avec les mains. C’est une façon rapide de tester l’adhésion de la couche de neige de surface avec le manteau neigeux dessous. Le test de cisaillement à la main fonctionne bien lorsqu’on veut tester les instabilités d’une neige peu profonde ou fraiche, mais n’est pas utile lorsqu’on doit tester des couches fragiles plus profondes.
Un technicien d’avalanche effectuant un test de colonne étendue.
James Floyer, prévisionniste d’Avalanche Canada, effectue un test de colonne étendue (en anglais.
Le test de colonne étendue est un test du manteau neigeux qui ressemble au test de compression, sauf qu’une colonne de neige beaucoup plus large est utilisée, donnant ainsi à l’observateur une meilleure indication de la propagation de rupture. Pour ce test, on applique une pression de plus en plus grande sur la colonne en observant à quel point il y a rupture et l’étendue de cette rupture sur la couche fragile.
Cette vidéo explique comment faire de multiples tests du manteau neigeux; la section sur les tests de compression débute à 1 min 32 s. Vidéo de Mike Conlan, prévisionniste chez Avalanche Canada (en anglais).
Un test de compression est un test du manteau neigeux qui permet de tester la résistance des couches fragiles dans la partie supérieure du manteau neigeux. Pour effectuer ce test, on doit appliquer une pression de plus en plus grande sur une petite colonne de neige, puis surveiller la tendance à la rupture ainsi que les caractéristiques de toute rupture qui survient. Un résultat soudain indique une plus grande instabilité qu’un résultat où il y a résistance.
Le test de propagation à la scie est un test du manteau neigeux au cours duquel on glisse le dos d’une scie à neige le long d’une couche fragile, dans une colonne de neige. Lors du test, la couche fragile est observée, et le test est arrêté aussitôt que la rupture initiale faite à la scie se propage de façon indépendante. Les résultats du test permettent une observation précise de la tendance d’une rupture à se propager, une fois qu’elle a été initiée.
Un test Rutschblock est une forme de test du manteau neigeux où on applique progressivement le poids d’une personne sur une grosse colonne de neige. Comme le test de compression, le test Rutschblock offre une observation ponctuelle de la résistance d’une couche fragile ainsi que la propension à la propagation de rupture. Un des avantages de ce test est son approche unique et pertinente quant à l’estimation de l’implication d’une avalanche, grâce à l’utilisation d’un déclencheur humain et d’une grosse plaque de neige.
Le vent se déplace du côté au vent d’une crête vers le côté sous le vent.
Le transport de neige par le vent fait référence à la neige qui se fait soulever de la surface et transporter à un autre endroit. Le résultat est souvent un transport de la neige qui se trouve du côté au vent d’une montagne vers le côté sous le vent, ou un transport de neige sur une même face d’une montagne (appelé accumulation de neige par vent latéral). Les accumulations de neige qui résultent d’un transport de neige par le vent peuvent être beaucoup plus importantes que celles venant de chutes de neige, faisant de ces premières un facteur majeur dans les avalanches.
Le transport de neige par le vent varie grandement selon la force du vent, la dureté de la neige de surface et l’orientation du terrain par rapport au vent. Lorsque la neige de surface est transportable main non cohérente, des vents modérés (de 25 à 40 km/h) entrainent généralement un transport qui mènera le plus souvent à la formation de plaques à vent. Les vents légers (de 1 à 25 km/h), quant à eux, n’ont pas la même capacité à transporter la neige, tandis que les vents forts (de 41 à 60 km/h) font souvent en sorte que la neige est répandue sur un secteur plus grand ou même qu’elle se sublime (transformation de la neige en vapeur d’eau) dans l’atmosphère.
La portion d’air chaud qui se fait pousser vers le haut est indiquée par une ligne bleue en tireté avec des crochets rouges (encerclés en jaune).
Ce mot est un acronyme pour trough of warm air aloft (creux d’air chaud en altitude). Il est utilisé sur les cartes météorologiques canadiennes à la place du terme « front occlus » pour illustrer l’endroit où un front chaud se fait pousser de la surface par un front froid plus rapide.
Les prévisions météorologiques en montagne d’Avalanche Canada indiquent quatre types de précipitations : neige, pluie, pluie verglaçante et grésil. Chaque type de précipitation impacte la structure du manteau neigeux de manière différente.
Les chutes de neige créent le manteau neigeux. La neige récemment tombée est généralement facilement transportée par le vent. Les chutes de neige abondantes de plus de 2 cm par heure ou de 30 cm dans les dernières 48 heures augmentent les risques d’avalanche. Une neige légère et constante (de 5 à 10 cm par jour) présente un risque moins grand d’avalanche.
La pluie ajoute de l’humidité et de la chaleur au manteau neigeux et provoque une fonte. Des croûtes de pluie se forment lorsque la neige de surface regèle après la pluie. Toute quantité de pluie qui tombe sur la neige peut augmenter les risques d’avalanche. Si la pluie gèle et forme une croûte épaisse (3 cm ou plus), les risques d’avalanches sont moins probables.
La pluie verglaçante apporte moins de chaleur au manteau neigeux que la pluie et provoque une fonte minimale du manteau neigeux. Cette pluie peut rapidement former une croûte de surface.
Le grésil se forme lorsque des grains de neige fondent et se transforment en gouttelettes de pluie, puis regèlent lorsqu’elles traversent l’air arctique qui est piégé au fond des vallées, et se transforment ainsi en gouttelettes de pluie gelées. Ces granules sont beaucoup plus grosses que les grains de neige et peuvent ne pas adhérer aux grains de neige avoisinants.
Toute forme de précipitation ajoute une charge au manteau neigeux et cause un stress aux couches fragiles à l’intérieur. Les couches fragiles du manteau neigeux peuvent devenir critiquement chargées lorsqu’il y a de la pluie ou des chutes importantes de neige.
La vidéo illustre comment les particules qui composent les précipitations tombent au sol sous forme de neige, de grésil (granules de glace), de pluie verglaçante ou de pluie selon la structure verticale de la température de l’atmosphère. Si la température de l’air demeure sous zéro tout au long du parcours des particules, elles tombent sous forme de neige. Si la température de l’air monte et demeure au-dessus de zéro, les particules tombent sous forme de pluie. Lorsqu’une couche d’air chaud remplace l’air froid de la vallée, du grésil ou de la pluie verglaçante se forment, selon l’épaisseur de la couche d’air froid dans la vallée. Vidéo : The Comet Program
Les conditions avalancheuses varient d’un versant à l’autre d’une même montagne.
Le versant fait référence à la direction à laquelle une pente fait face. C’est un attribut important en matière de terrain puisqu’il est directement lié à l’exposition au soleil et au vent, ainsi qu’au métamorphisme de la neige. La présence de croûtes de soleil, de givre de surface, de grains à faces planes en surface, de réchauffement solaire et d’actions du vent peut grandement dépendre du versant.
Les versants ensoleillés, ou exposés au soleil :
● Ont plus tendance à présenter des formations liées à la température, telles que des croûtes de soleil, que les versants ombragés;
● Présentent souvent un manteau neigeux moins épais que les versants ombragés;
● Peuvent se réchauffer rapidement lorsque le soleil frappe fort.
Les versants ombragés :
● Font généralement face au nord ou à l’est;
● Préservent souvent leurs couches fragiles persistantes plus longtemps que les versants ensoleillés;
● Ont plus tendance à présenter du givre de surface ou des grains à faces planes.
L’effet du soleil sur une pente dépend du versant. Au début de l’hiver, le soleil affecte surtout les pentes qui font face au sud ou à l’ouest. À mesure que l’hiver avance et que les jours allongent, les versants faisant face à l’est sont affectés par le soleil le matin, alors que les versants ouest sont davantage affectés l’après-midi.
Les prévisions d’avalanche spécifient le versant affecté par un problème d’avalanche. Ceci permet à la population de gérer son exposition aux risques d’avalanches dans l’arrière-pays.
Il y a plusieurs façons de déterminer le versant sur lequel vous vous trouvez :
● Comparez votre position avec la position du soleil dans le ciel;
● Utilisez une boussole;
● Vérifiez votre position sur un appareil GPS ou sur une application de téléphone intelligent.
De multiples trainées de virga sous un nuage dans un désert du Utah.
Les virgas sont des trainées ou filets de précipitation qui tombent de la partie inférieure d’un nuage et qui s’évaporent ou se subliment avant même d’atteindre le sol.
Un whoumf est l’effondrement d’une couche fragile du manteau neigeux généralement provoqué par le poids d’une personne ou d’une machine, et souvent accompagné d’un très fort « whoumf ». Un whoumf indique un manteau neigeux instable. Sur les terrains suffisamment abrupts pour présenter un risque d’avalanche, les whoumfs mènent souvent à des avalanches de plaque.
La zone alpine est constituée de vastes étendues ouvertes et exposées, comptant peu ou pas d’arbres. Lorsqu’elle est présente, il s’agit de la bande la plus élevée d’une montagne ou d’une chaine de montagnes. Les montagnes n’ont pas toutes une zone alpine, mais ce type de terrain peut être le type dominant de certaines montagnes ou chaines de montagnes, particulièrement dans le nord du Canada.
Les zones alpines sont habituellement les zones les plus exposées au soleil, au vent, au froid et aux précipitations.
La partie inférieure d’une zone alpine est très variable. Elle fait la transition vers la limite forestière où la végétation, particulièrement les arbres, prend le dessus sur le terrain plus découvert et rocheux de la zone alpine.
Une avalanche de plaque déclenchée dans une zone de départ rocheuse et peu profonde.
Une zone de départ rocheuse et peu profonde est un secteur du manteau neigeux où le risque de déclenchement d’avalanche est élevé. On sait qu’aux endroits où le manteau neigeux est mince et percé par des rochers, la formation de grains à faces planes peut se produire. De plus, les couches fragiles d’un manteau neigeux peu profond sont normalement proches de la surface de la neige contrairement aux couches fragiles d’un manteau neigeux plus profond. Ces couches se trouvent donc plus près d’un potentiel facteur déclencheur, par exemple une personne ou une machine qui se déplace sur la neige en surface. Les avalanches déclenchées dans des secteurs où le manteau neigeux est peu profond présentent souvent des cassures linéaires qui se propagent jusqu’aux secteurs où le manteau neigeux est plus profond.
Ces secteurs doivent être évités lors de déplacements en terrains avalancheux.
Cette photo montre un terrain qui se trouve à la limite forestière et sous la limite forestière.
Les zones sous la la limite forestière et a la limite forestière.
La zone sous la limite forestière est la bande d’altitude d’une montagne ou d’une chaine de montagnes qui est recouverte d’arbres. De l’extrémité supérieure à l’extrémité inférieure, cette zone recouvre souvent la plus grande surface et présente la plus grande variation de conditions du manteau neigeux par rapport aux autres bandes d’altitudes. Les zones en dessous de la limite forestière reçoivent moins de soleil, de vent, de temps froid et de précipitations que les bandes d’altitude plus élevées.